La police judiciaire de Meknès a, en coordination avec son homologue de Rabat, procédé, mardi dernier, à l’arrestation d’un homme et d’une femme qui faisaient l’objet d’un mandat de recherche à l’échelle nationale. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 8 mars, que les mis en cause sont suspectés de vol, d’escroquerie et d’usurpation de fonction. Selon un communiqué de la DGSN, le prévenu se faisait tantôt passer pour un commissaire de police, tantôt pour un caïd, dans le but de détrousser ses victimes. Il ciblait particulièrement des femmes nanties habitant des quartiers huppés de Rabat, Salé, Témara et Kénitra.
Le faux commissaire se présentait chez elles en prétextant qu’il enquêtait sur une affaire de vol et de falsification de devises. Et c’est au cours de la «perquisition» qu’il arrivait à leur subtiliser les sommes d’argent et les bijoux qu’elles gardaient chez elles. Lors de son arrestation, le mis en cause a été confronté à une dizaine de ses victimes qui l’ont reconnu et ont témoigné de la manière dont il avait procédé pour leur subtiliser leurs biens. Il se présentait, ont-elles dit, comme un haut responsable de la police ou du ministère de l’Intérieur. Une septuagénaire a raconté qu’il était toujours bien habillé et muni d'un talkie walkie.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le mis en cause remettait les devises et les bijoux à des receleurs, dans la ville de Fès, avec l’aide de sa complice. Le présumé escroc, qui avait été arrêté il y a deux ans pour une affaire similaire, a été présenté avec sa complice, vendredi dernier, devant le parquet général près la Cour d’appel de Rabat. Le procureur général du roi a décidé de les déférer devant le juge d’instruction pour une enquête plus détaillée pour vol qualifié avec récidive et usurpation de la qualité d’une personne dépositaire de l'autorité publique. Après les avoir auditionnés, le juge d’instruction a décidé de les placer en détention préventive dans la prison d'El Arjat, à Salé.