La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech a reporté au 18 mai prochain le procès de la fusillade du café "La Crème", procès dans lequel sont impliqués 13 accusés. L’affaire, rappelle le quotidien Al Massae dans son édition du jeudi 1er avril, remonte au mois de novembre 2017, lorsque, sur la terrasse du café, un étudiant en médecine avait été tué par balles, tandis que deux de ses amis avaient été blessés. En première instance, la Chambre criminelle de la Cour d’appel avait condamné à la peine capitale les deux principaux accusés, à savoir les Néerlandais Edwin Gabriel Robles et Shardiyone Girigorio.
Le propriétaire du café a écopé de 15 ans de prison ferme. Son frère, quant à lui, a été condamné à 8 ans de réclusion criminelle. La Cour a condamné les autres accusés à des peines allant de 3 mois avec sursis à 20 ans de prison ferme. Elle a, par ailleurs, ordonné le versement de 1.400.000 dirhams de dommages en faveur de chacun des parents du jeune médecin assassiné.
Une ordonnance du tribunal a permis à l’administration de la douane de saisir tous les biens du propriétaire du café où a eu lieu la fusillade. Ces biens, précise Al Massae, sont estimés à des dizaines de millions de dirhams, le propriétaire du café en question possédant 3 villas cossues dans les quartiers chics de Marrakech, deux appartements de luxe à Casablanca et à Tanger, ainsi que des actions dans trois sociétés. De plus, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Marrakech avait ordonné la saisie de 6 voitures de luxe appartenant au même accusé. La valeur totale de ces voitures, dont quatre fabriquées sur commande et une plaquée or, s’élève à 15 millions de dirhams. L’enquête a révélé que cette fusillade était liée à un règlement de compte entre des narcotrafiquants qui s’activaient au Maroc et aux Pays-Bas.