Attentats en Espagne: le BCIJ libère deux suspects et maintient le troisième en détention

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Revue de presseKiosque360. Le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) a remis en liberté deux des trois suspects arrêtés en marge de l’enquête internationale sur les attentats de Barcelone et Cambrils. Le troisième est maintenu en détention. Les détails.

Le 28/08/2017 à 07h51

On en sait plus sur les trois suspects arrêtés au Maroc, dans le cadre de l’enquête internationale sur les attentats de Barcelone et Cambrils. A ce propos, Akhbar Al Yaoum, dans son édition du lundi 28 août, rapporte des propos d’Abdelhak Khiame, patron du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), dont il semblerait que ce soit la première sortie médiatique depuis ces attentats perpétrés par des terroristes d’origine marocaine.

Le quotidien rappelle que, parmi les trois personnes arrêtées, deux ont été interpellées dans le nord et l’Oriental, quand la troisième a été appréhendée à Casablanca. Et d'ajouter que deux d'entre elles ont été libérées, tandis que le troisième suspect est toujours incarcéré, en attendant la finalisation de l’enquête. Le BCIJ l'accuse, en effet, d’avoir préparé un attentat terroriste contre l’ambassade d’Espagne à Rabat.

Originaire de la ville Chef Chaouen et âgé de 29 ans, le prévenu n’aurait, à priori, aucun lien direct avec la cellule catalane. Cependant, il se serait publiquement réjoui des attaques du 17 août dernier, notamment sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, l’enquête du BCIJ a révélé des éléments pour le moins troublants. L’individu, qui a vécu près de dix ans à Barcelone, n’avait pas le profil d’un islamiste radical. Durant son séjour dans la ville Catalane, il semblait bien intégré. Il était, de plus, un habitué des bars et autres lieux servant de l’alcool. Pourtant, le jeune homme s’est radicalisé, et ce, ajoute Akhbar Al Yaoum, en un temps record. Ce serait d’ailleurs pour éviter de vivre plus longtemps dans un pays de «mécréants» qu'il a décidé de rentrer au Maroc, d’après ce qu’il a déclaré aux enquêteurs.

Le journal ajoute que l’enquête est en cours pour déterminer si le suspect a bénéficié du soutien d’autres personnes dans la préparation de son plan visant l’ambassade d’Espagne.

Pour ce qui est des deux hommes libérés, ils avaient certes des liens avec les auteurs des attentats de la Catalogne, mais l’enquête n’a pas permis de relever des éléments concrets susceptibles de les incriminer, ce qui a poussé le BCIJ à les remettre en liberté.

Akhbar Al Yaoum rapporte, par ailleurs, que le ministre de l’Intérieur espagnol est attendu au Maroc, mardi 29 août, pour discuter avec les autorités marocaines des moyens de renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays.

Par Fayza Senhaji
Le 28/08/2017 à 07h51