La situation au passage frontalier de Bab Sebta retrouve son calme. Un calme qui n’est brisé que de temps à autre par la circulation d'autocars qui relient, à cette période, le préside occupé de Sebta et la ville de Fnideq, afin de transporter des migrants. Ceux-ci, subsahariens et marocains, avaient tenté de rejoindre Sebta avant d’en être empêchés par les autorités de par et d'autre de la frontière du préside occupé.
Selon le quotidien Al Massae, qui revient sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 27 mai, environ 7000personnes avaient rejoint la ville de Sebta, d’après des chiffres annoncés par les autorités espagnoles. Ces 7.000 migrants ont par la suite quitté volontairement la ville, et certains en ont été expulsés par les services sécuritaires espagnols. Ce sont surtout des mineurs qui ont été remis aux autorités marocaines à l’entrée du passage frontalier de Bab Sebta.
C’est ainsi que 300 mineurs ont été accueillis dans un centre d’accueil dans la ville de Martil, avant qu'ils ne soient remis à leurs parents et tuteurs, précisent les sources interrogées par le quotidien. Certains mineurs ont demandé d'eux-mêmes à quitter le préside occupé et de revenir dans leur pays, d’autres ont été rapatriés à la demande de leurs parents, qui ont déclaré que leur enfant avaient émigré sans leur aval, alors que plusieurs autres ont été expulsés par les autorités espagnoles sans aucun respect des lois, ajoutent les sources contactées par le quotidien.
Les uns et les autres ont révélé que leur séjour a été pénible dans le préside occupé de Sebta, à cause du traitement que leur ont réservé les autorités espagnoles. Ils se sont retrouvés sous pression, injuriés et maltraités, ont-ils témoigné. Ce traitement des autorités espagnoles avait pour but de les pousser à demander leur retour au Maroc, indiquent les sources du quotidien.
Dans des déclarations au journal, des mineurs ont indiqué que les autorités espagnoles avaient trié les migrants sur la base d'informations qui avaient été récoltées sur des formulaires préalablement remplis. C’est sur la base de ces informations que les responsables espagnols ont pris des décisions d’expulsion ou d’autre traitement, ont témoigné ces mineurs. Ces mêmes informations ont d'ailleurs aussi été exploitées par les autorités espagnoles afin de nuire à l’image du Maroc.