Le ministère de la Santé n’est pas au bout de ses peines, après la diffusion d’images montrant des établissements de santé dans un état lamentable.
Selon Al Ahdath Al Maghribiya, dans son édition de ce lundi 6 août, un autre scandale a eu lieu récemment près d’Azilal. Un centre de santé de la commune d’Aït Attab a placardé une affiche en langue arabe (très approximative) qui prévient les patients que les accouchements seront interdits le vendredi soir, le samedi, le dimanche et les jours de fête. Et qu’il fallait, si cette «consigne» n’était pas respectée, s’adresser à l’hôpital provincial de Béni Mellal. Autrement dit, celles qui doivent accoucher pendant les périodes précitées seront obligées de parcourir près de 120 kilomètres sur une route de montagne.
Selon le journal, les internautes n’ont pas raté cette nouvelle occasion de clouer le ministère de la Santé au pilori. L’affiche en question continue de faire le tour des réseaux sociaux. Al Ahdath rappelle que ce n’est pas la première fois que les établissements de santé font l’objet de critiques, vidéos et images à l’appui.
Il y a quelques jours, une autre vidéo a suscité un vif émoi sur la Toile. Durant 16 minutes, elle montrait des images insoutenables de malades de l’hôpital psychiatrique de Berrechid en train de partager, à même le sol, leur pitance avec les chats.
Et évidemment, les internautes partagent toujours la vidéo tournée récemment par une ressortissante française aux services des urgences du CHU Ibn Rochd à Casablanca, montrant des patients gisant à même le sol en attendant d’être pris en charge. La direction du CHU, rappelle Al Ahdath, a réagi de manière gauche en décidant de poursuivre la ressortissante française et en révélant des statistiques sur le nombre des cas traités chaque nuit dans le service. Une façon de se dédouaner et de se défausser sur la charge de travail.
Mais tout cela justifie-t-il qu’on traite les citoyens comme des moins que rien?