Azrou enterre ses morts, l'enquête se poursuit

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Trois victimes de la tuerie de douar «Hachada» ont été enterrées. Des blessés sont toujours hospitalisés. L’enquête se poursuit avec le professeur impliqué dans cette affaire. Les détails.

Le 24/07/2018 à 23h11

Deux victimes du carnage d’Azrou ont été enterrées lundi, avant la prière d’Al- Maghrib, et la troisième a été ensevelie mardi après la prière d’Addohr, alors que les enquêteurs poursuivent les investigations pour élucider les circonstances qui ont poussé l’ex-l’enseignant mis en cause à commettre cette tuerie, rapporte Al-Ahdath dans son édition de ce mercredi 25 juillet.

Le quotidien nous apprend que la sœur de l’une des victimes a quitté l’hôpital provincial 20 août à Azrou, tandis que son autre sœur, qui a perdu son mari dans le carnage, est toujours hospitalisée dans le même établissement. Ceci au moment où un quatrième blessé, transporté dans un état critique au CHU Hassan II, est toujours dans l’unité des soins intensifs.

Al-Ahdath affirme que l'enquête, entourée du plus grand secret, se poursuit. Elle est menée par les officiers de la police judiciaire relevant de la brigade de la Gendarmerie Royale d’Azrou. Les enquêteurs ont ainsi auditionné des voisins et des membres des familles des victimes, présents lorsque le suspect a ouvert le feu, avec son fusil de chasse, sur plusieurs personnes.

Al-Ahdath écrit que le mis en cause a également résisté aux éléments de la force publique venus l’arrêter. Ce qui a poussé l’un d’entre eux à lui tirer dessus, le touchant à l’épaule. Il a alors été, précise le quotidien, transporté à l’hôpital Mohammed V de Meknès, où il a été placé sous surveillance judiciaire sur ordonnance du Parquet.

L’une des victimes a indiqué que le suspect était dans un état d'hystérie au moment où il s’est attaqué aux victimes. Et d'ajouter qu'il s’est installé dans le douar après sa retraite et n’avait aucun différend avec ses voisins. Durant les derniers jours qui ont précédé le drame et qui ont coïncidé avec son divorce, ce père de deux filles vivait dans la solitude, écrit le quotidien.

Une source fiable confie au journal que ce professeur, qui a bénéficié de la retraite anticipée sur présentation d’un dossier médical, s’est installé dans la maison de son père à douar Hechada. Son frère lui avait cédé sa part d’héritage avant sa mort. Mais sa relation avec ses sœurs ne serait pas au beau fixe, d’après les habitants du douar, note encore Al Ahdath.

Par Zineb El Ouilani
Le 24/07/2018 à 23h11