Baisse de la consommation d'alcool chez les Marocains

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Revue de presseKiosque360. Une étude de l’OMS vient de jeter un éclairage sur la consommation des boissons alcoolisées au Maroc. Si les consommateurs ne dédaignent pas les vins fins et les alcools forts, leur préférence va plutôt à la bière. Les dangers de l’alcoolisme sont également pointés du doigt.

Le 24/09/2018 à 00h31

Dans cette étude relayée par le journal Akhbar al Youm dans son édition de ce lundi 24 septembre, l’on apprend que le volume de bière consommé au Maroc représente 43% du total de la consommation des boissons alcoolisées, suivie par le vin avec 40%, les alcools forts et liqueurs avec 17% et enfin un petit 1% pour les autres variétés de boissons enivrantes.

Le journal n’indique pas avec précision la période précise sur laquelle porte l’étude mais relève, d’après les données du rapport de l’OMS, que la consommation d’alcool a baissé sensiblement de 2010 à 2016, conséquence des campagnes de sensibilisation aux dangers de l’alcool sur la santé et son incidence sur l’hécatombe que connaissent nos routes. On remarque que le volume consommé de ces boissons a reculé de 1,8 litre par personne en 2010 à 1,1litre en 2016 chez les hommes alors qu’il était de 0,2 litre chez les femmes en 2010 revenant à 0,1litre en 2016.

Le rapport ne manque pas de souligner les aspects négatifs de l’alcoolisme sur la santé des individus et l’équilibre des familles, rappelant que la consommation inconsidérée d’alcool a causé en 2016 la mort de 341 personnes de cirrhose du foie et de 163 morts dans des accidents de circulation où le conducteur était en état d’ébriété. Les responsables de l’OMS précisent dans leur rapport que 0,2% des consommateurs d’alcool, au Maroc, ont atteint un stade d’addiction et que 0,4% des consommateurs sont sujets à des troubles divers.

Après avoir mis en garde contre les dangers de l’alcoolisme, le rapport de l’organisation onusienne conclut en exhortant les autorités publiques à prendre des mesures urgentes pour protéger les citoyens, et avant tout les jeunes, du risque qui les guette. Et ce, à travers des campagnes de sensibilisation et des mesures fiscales plus dissuasives, tout en veillant à combattre toute publicité incitant à l’alcool. Ces mesures seraient les bienvenues pour tempérer l’engouement constaté ces derniers mois pour les vins espagnols qui ont vu leurs exportations vers le Maroc en 2018 se multiplier par trente-trois (33) d’après l’Observatoire espagnole des vins, cité par le journal.

Par Said Fathallah
Le 24/09/2018 à 00h31