Que s’est-il passé jeudi 19 mai à Douar Nekkar, dans les environs de Fquih Ben Saleh? Des policiers en civil, planqués sur les lieux d’où ils surveillaient depuis leur voiture banalisée des trafiquants de drogue venus du nord, ont été démasqués. C’est le début d’une scène qui allait frôler le drame.
Les trafiquants, dans leur tentative d’empêcher d'être poursuivis, ont cassé le pare brise de l’une des deux voitures des policiers à coups de jets de pierres, avant de prendre la fuite, écrit Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end du 21-22 mai.
Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Un des trafiquants n’a pas réussi à prendre la poudre d’escampette et tombe dans les mains des éléments de la police judiciaire. Ces derniers l’ont maîtrisé et pris possession du véhicule où était dissimulé un sac contenant 50 kg de kif, poursuit le journal.
Cet incident, le premier du genre dans ce petit coin d’habitude paisible, allait réveiller avant l’aube les habitants qui pensaient à une attaque des «frakchias», des voleurs de bétail. Ils ont encerclé les policiers qui étaient habillés en civil et étaient décidés à les tabasser ignorant qu'il s'agissait d'agents de police. C’est à ce moment-là qu’un des policiers s’est servi de son arme de fonction en tirant des coups de feu en l’air, ajoute la publication.
Selon les sources du journal, un projectile tiré de cette arme à feu allait blesser au pied un des habitants. Ce dernier, transporté d’urgence à l’hôpital, était le fils d’un propriétaire d’une ferme bien connu.
Tandis que le trafiquant, qui a été arrêté, a été emmené au commissariat de police pour les besoins de l’enquête.
Cette affaire allait susciter plusieurs interrogations. Pourquoi les éléments de la police judiciaire se trouvaient-ils sur des lieux qui relèvent administrativement du domaine d’intervention de la gendarmerie royale? Les gendarmes poursuivent leurs investigations.
