La publication des résultats définitifs du cycle doctoral de la faculté des lettres de l’université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal a surpris les étudiants. Ils ont en effet découvert le nom du directeur général des services de la région de Beni Mellal-Khénifra sur la liste définitive des admis. Cette surprise a provoqué la colère des étudiants, surtout ceux qui n’ont pas été retenus, puisque le «nouveau doctorant» ne remplirait pas les conditions d’éligibilité à l’unité de recherche de la «dynamique des paysages et du patrimoine».
Selon les sources du quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 16 et 17 janvier, le nouveau doctorant serait titulaire d’un master privé et non pas d’un master spécialisé en géographie de l’université publique. C’est la condition principale pour accéder à l’unité de recherche de la «dynamique des paysages et du patrimoine» à la faculté des lettres de Beni Mellal, soulignent les sources du quotidien.
Ce qui a provoqué la colère des étudiants qui sont montés au créneau pour dénoncer ces pratiques, appelant le ministère de tutelle à envoyer une équipe d’inspection sur les lieux. Dans ce sillage, les étudiants et des professeurs à la faculté des lettres de Beni Mellal, poursuit le quotidien, lient cette affaire à la reconduction d’une convention signée entre le conseil de la région de Beni-Mellal-Khénifra et l’université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal. Et de préciser que la reconduction de cette convention serait effectuée sous la pression du «nouveau doctorant».
Les mêmes supputations sont véhiculées à Casablanca à propos de l’inscription d’une fonctionnaire dans le laboratoire «droit international et relations internationales» à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FJES) de l’université Hassan II de Casablanca. En effet, des interrogations sont soulevées autour de son admission dans une université privée où enseigne le professeur qui l’a retenue dans le cycle doctoral à la FJES pour encadrement. Il faut dire que chaque année, des voix s’élèvent au sein des universités pointant du doigt ces pratiques. Le ministère de tutelle devait donc réagir.