Un avocat, membre du barreau de Casablanca, vient d’être arrêté et entendu par la police à Benslimane, ville où il réside. Cela s’est passé vendredi dernier, jour où l’avocat (M.B) a été arrêté à son domicile et conduit au commissariat, suite à une plainte déposée par deux fonctionnaires de la DGSN. La plainte fait état d’agression et de séquestration, rapporte le quotidien Assabah dans son numéro du lundi 30 novembre.
D’après des sources citées par le quotidien, le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca a ordonné la mise en détention préventive de l’avocat et ses deux frères. Ces derniers ont été entendus par la police avant d’être déférés devant le Parquet en état de détention.
Tout a commencé, écrit le quotidien, lorsque les voisins de l’avocat ont porté plainte pour tapage nocturne. Ils se sont plaints du bruit assourdissant émanant de la maison de l’avocat. Après avoir enregistré la plainte des voisins, la police s’est déplacée sur les lieux. Une fois sur place, l’officier de police chef de la brigade, qui était de permanence, a frappé à la porte et a expliqué à l’avocat qui a ouvert sa porte que les voisins se plaignaient du niveau insupportable de la musique. Il lui a demandé de baisser le son et de mettre fin au tapage qui indisposait tout le voisinage.
Le dialogue entre l’officier de police et l’avocat a vite viré en échange tendu. Les frères de l’avocat qui étaient à l’intérieur sont intervenus pour soutenir leur frère, mais la situation a dégénéré. Ils ont agressé l’officier de police et l’ont ensuite entraîné de force à l’intérieur de la maison dont ils ont refermé la porte. Selon les sources citées par Assabah, face à cette situation, le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca a été alerté sur le champ et a ordonné d’urgence l’envoi sur place d’une brigade de la police pour libérer l’officier ainsi séquestré.
Le procureur, poursuit le quotidien, a également ordonné l’arrestation de l’avocat et ses frères et l’ouverture d’une enquête pour agression contre un fonctionnaire de police pendant l’exercice de ses fonctions. Les mis en cause sont également poursuivis pour séquestration et ivresse publique. Le quotidien affirme que l’instruction de cette affaire revêt un caractère secret. On en saura certainement plus, conclut Assabah, au moment où l’avocat sera déféré devant le juge. L’audience connaîtra sans doute, outre la présence d’un représentant du barreau, celle de plusieurs avocats qui viendront certainement assurer la défense de leur confrère.