Une carrière de sable est une poule aux œufs d’or. C’est encore plus vrai quand il s’agit d’une carrière anarchique et non autorisée. C’est une réalité qui vient encore une fois d’être confirmée lorsque la gendarmerie royale a décidé de s’intéresser de trop près, dans le cadre d’une procédure ordinaire, à une de ces exploitations de sable située dans la région de Berrechid. Tout le monde s’active dans ce chantier le plus naturellement possible comme s’il s’agissait d’une carrière autorisée, alors que ce n’est pas le cas.
D’après le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans sa livraison du lundi 13 mars, cette découverte a été un coup dur pour les autorités chargées du contrôle des exploitation des carrières. «Il en est de même pour tous ceux qui en tirent un profit énorme, depuis les exploitants directs jusqu’aux officiels qui ferment l’œil sur cette infraction à la loi qui dure depuis des années», poursuit le quotidien.
En effet, explique Assabah, lorsque la police judiciaire s’est rendue sur place, ses membres ont pu constater qu’un nombre impressionnant de véhicules et d’engins s’y activent, sans la moindre autorisation des autorités compétentes. Ce qui pose une énorme interrogation sur la non-réaction des services du département de l’Équipement pour mettre fin à cette exploitation anarchique du sable.
En poussant un peu plus ses recherches, le quotidien a pu constater que dans cette zone, au moins une dizaine de carrières ont été ouvertes et exploitent légalement du sable. Là n’est pas le problème. Ce qui pose, par contre, problème c’est que les exploitants, en plus du sable et autres matériaux extraits dans leurs propres carrières, en achètent en grande quantité justement auprès de cette carrière non autorisée. Il va sans dire qu’ils achètent ces matériaux dans le noir à un prix très bas et les revendent au prix du marché, s’assurant d’énorme bénéfices.
C’est une situation qui n’échappe évidemment pas aux autorités concernées. D’après le quotidien, cette carrière ainsi que celles qui sont dans la même situation, ont fait l’objet de deux rapports élaborés, durant ces deux dernières années, par une commission d’inspection locale, mais sans qu’aucune suite ne leur soit donnée.
Par ailleurs, le quotidien affirme être tombé, lors de visites sur le terrain, sur plusieurs cas d’exploitation anarchiques du sable et d’autres matériaux dans la région de Berrechid. Ces carrières ne respectent pas la loi, encore moins un quelconque cahier des charges et constituent un grave danger pour l’environnement dans cette région.