Les travailleuses dans les hammams (masseuses) à Berrechid ont organisé, mercredi dernier, un sit-in devant le siège de la préfecture pour protester contre la fermeture de ces établissements à cause de la pandémie.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du 15 janvier, que cette manifestation a poussé les autorités locales à constituer une commission chargée de faire, en toute urgence, une tournée d’inspection. Ce contrôle s’est soldé par la fermeture de plusieurs spas (bains de luxe et de remise en forme) qui ont suppléé les salons de beauté après la fermeture des bains maures à cause du Covid-19.
Les masseuses ont dénoncé l’injustice qu’elles subissent quand certains ont transformé leurs salons de beauté en spa. Des bains de luxe qui facturent ce service entre 100 et 200 dirhams l’heure pour des clients spéciaux. L’affluence sur ces centres est devenue si importante qu’il faut prendre rendez-vous. Le comble, ajoutent les manifestantes, est que ces spas ne respectent même pas le minimum des mesures sanitaires contre la propagation du coronavirus.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que ces masseuses, qui aident les clientes à se laver dans les hammams, vivent dans une situation de précarité extrême qui les a poussées à mendier sur la voie publique. Face à cette indifférence, ces travailleuses, dites tayabates, menacent de durcir leur mouvement de protestation si les autorités ne trouvent pas une solution à leur cahier de revendications.
D’autant plus que cette catégorie d’employées n’a pas bénéficié des indemnités du Fonds de solidarité pour la gestion du coronavirus. Il faut rappeler que des internautes avaient appelé le gouverneur de la province de Berrechid à intervenir pour rouvrir les bains traditionnels à l’instar des villes avoisinantes comme Settat, Bir Jdid, Khouribga et Ben Ahmed.