Les autorités locales et les différents services sécuritaires ont relevé leur niveau de vigilance et de contrôle des casinos afin de traquer la source et la destination des sommes d’argent qui y circulent. Des soupçons ont en effet été relevés par l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF), la Cellule du renseignement financier (CRF) chargée d’assurer la coordination entre les départements gouvernementaux, les administrations, les établissements publics et les autres personnes morales de droit public ou privé en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et les infractions sous-jacentes.
Devant le Parlement, lors d’une session dédiée à la présentation du budget de son département, le ministre de l’Intérieur Abdeouafi Laftit a confirmé que toutes les transactions effectuées par les casinos et autres plateformes de jeux de hasard étaient actuellement passées au peigne fin. Une batterie de mesures préventives ont également été adoptées. Cette initiative intervient dans un contexte où d’importants efforts sont déployés par les autorités afin de remédier aux manquements relevés par un récent rapport du Groupe d’action financière (GAFI) sur la lutte contre le blanchiment d’argent. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’ont eu lieu la signature et la généralisation d’une circulaire conjointe des ministères de l’Intérieur et des Finances, fixant les modalités de contrôle des casinos.
Entre avril et septembre 2024, en collaboration avec le ministère de l’Économie et des Finances, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et l’Office des changes, sept opérations de contrôle sur site ont été menées dans sept casinos. Le ministère procède également à une évaluation rigoureuse des services offerts par le secteur des casinos et des jeux de hasard, en analysant leur potentiel de détournement pour le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme. Cette démarche inclut l’identification des risques propres à ces établissements, en partenariat avec le ministère de l’Économie et des Finances.