BNPJ: une enquête ouverte pour des menaces de mort visant des investisseurs dans les régions du Sud

DR

Revue de presseLes éléments de la BNPJ ont ouvert une enquête sur les menaces de mort proférées contre des hommes d’affaires dans les provinces du Sud. Les commanditaires visent à les contraindre à transférer leurs investissements dans d’autres régions. Cet article est une revue de presse d’Assabah.

Le 14/11/2023 à 21h33

Des sources autorisées indiquent que des hommes d’affaires dans les régions de Oued Eddahab et Sakia El Hamra ont reçu des menaces de morts et de saccage par le feu de leurs sociétés industrielles à Dakhla, Boujdour et Laâyoune.

Les mêmes sources soulignent que la BNPJ de Casablanca a auditionné certains plaignants qui ont confirmé que des individus ont été chargés de les agresser et de les terroriser pour les contraindre à transférer leurs investissements vers d’autres régions moyennant une somme de 500.000 dirhams.

L’un des plaignants a remis aux enquêteurs des enregistrements audio faisant état d’un plan établi par certains individus pour empoisonner et tuer des investisseurs dans le but de semer la terreur dans les provinces du Sud, rapporte Assabah du mercredi 15 novembre.

Des sources proches de l’enquête menée par le bureau de lutte contre le terrorisme et le crime organisé relevant de la BNPJ indiquent que des autorités supérieures auraient reçu ces enregistrements audio qui confirment le recrutement d’individus pour commettre des meurtres et des exécutions moyennant des grosses sommes d’argent.

Le procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca a donné des instructions fermes pour ouvrir une enquête sur cette affaire dans un délai qui ne dépasse pas huit jours. Les mêmes sources soulignent que ce dossier est suivi personnellement par le procureur général du roi près la Cour de cassation et le directeur central de la police judiciaire Mohamed Dkhissi.

La plainte d’un investisseur dont Assabah détient une copie contient des déclarations qualifiées de «gravissime». Le plaignant qui est un homme d’affaires qui dirige plusieurs entreprises à Casablanca, Agadir et Dakhla a indiqué qu’il a été victime de manigances et de conspirations allant jusqu’à le fustiger de fausses accusations. Des inconnus, poursuit-il, ont mené contre lui des campagnes de dénigrement portant atteinte à sa réputation, à celle de sa famille et de ses entreprises. Il a reçu des menaces récurrentes de liquidation physique qu’il n’avait pas prises au sérieux jusqu’au jour où son fils a reçu via WhatsApp plusieurs enregistrements audio de deux individus qui complotaient pout tuer son père.

L’un d’eux a proposé la somme de 400.000 dirhams pour commettre ce crime mais le « tueur à gages » a réclamé un supplément de 1500.000 dirhams pour couvrir ce qu’il appelle les « frais de la liquidation physique ». Le plaignant a ajouté qu’un troisième individu s’est associé à cette bande criminelle. Il a, en outre, indiqué que les menaces de mort l’ont contraint à se déplacer discrètement afin qu’il ne soit pas localisé par des individus ayant des antécédents judiciaires. Ces individus, poursuit l’homme d’affaires, qui sont connus par leurs registres criminels sont originaires des provinces du Sud et suspectés d’adhérer à la thèse des séparatistes.

Par Hassan Benadad
Le 14/11/2023 à 21h33