«Bonnes notes contre de l'argent»: le professeur écope de dix mois de prison

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Revue de presseKiosque360. Le professeur de la faculté pluridisciplinaire de Khouribga, qui essayait de monnayer ses notes, a été condamné à dix mois de prison ferme. Le Syndicat national de l’enseignement affirme qu’il ne faisait pas partie du corps de l’enseignement supérieur.

Le 24/07/2017 à 07h01

Le tribunal de première instance vient de condamner un professeur universitaire à dix mois de prison ferme pour chantage, corruption et abus de pouvoir. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 24 juillet, que le mis en cause est un enseignant vacataire de la faculté pluridisciplinaire de Khouribga qui avait notamment promis de gonfler les notes d’un étudiant contre une somme de 400 DH. 

L’étudiant en question a fini par retirer sa plainte, ce qui n’a pas empêché le tribunal de condamner l’enseignant sur une demande du Parquet qui s’est constitué partie civile. 

L'étudiant, un enseignant dans le primaire, avait été déçu, rappelle le journal, par les notes qu’il avait obtenues lors de la première session. Quand il a demandé des explications à son professeur, ce dernier lui a fait comprendre qu’il pouvait toujours prétendre à de meilleures notes contre une petite gratification. La police judiciaire ayant été mise au courant de ce chantage, ledit professeur a été pris en flagrant délit au moment où il empochait les 400 DH promis. Mercredi 19 juillet, l'accusé a été présenté devant le Parquet près le tribunal de première instance. Il a été jugé le lendemain.

Selon le quotidien Al Akhbar, qui s’est également intéressé à ce sujet dans son édition du 24 juillet, le Syndicat national de l’enseignement supérieur, le SNEsup, s'est manifesté à la suite de cette affaire. Dans un communiqué consacré à ce sujet, également évoqué par Al Ahdath Al Maghribia, la centrale syndicale a affirmé que cet enseignant ne faisait pas partie de ses adhérents. Pire encore, affirme le syndicat, il n’appartient même pas au corps des enseignants universitaires. Il a été incorporé à l'équipe enseignante de la faculté dans le cadre d’un contrat à durée déterminée auquel la direction de la faculté a souvent recours pour faire face au manque d’enseignants.

Le syndicat reproche également à la direction de la faculté, en plus de rechigner à contracter des enseignants de carrière, de prendre ce genre de décisions sans en référer aux instances de l’établissement universitaire. 

Par Amyne Asmlal
Le 24/07/2017 à 07h01