Boulemane: des rumeurs sur une série de viols collectifs créent la panique parmi les habitants

Dans la région de Boulemane, près des gorges du Dadès, c’est une affaire qui fait grand bruit. Depuis quelques jours, des assertions faisant état de viols collectifs dont des étudiantes ont été victimes circulent, et ont été à l’origine d’un mouvement de panique parmi les habitants de la région.

Dans son édition du lundi 17 mars, Al Akhbar rapporte que cette affaire est a été amplifiée par de fausses informations.

C’est, par exemple, le cas du nombre de victimes présumées: les habitants font état d’au moins 14 victimes, alors que des sources proches de l’enquête expliquent au journal que l’affaire ne concerne pour l’heure que deux victimes qui, avec des membres de leur famille, se sont présentées au poste de Gendarmerie royale pour déposer plainte pour des faits d’agression sexuelle commis par des individus vivant dans cette région.

Le quotidien explique qu’une adolescente, âgée de 12 ans, a partagé avec ses parents des informations très graves faisant état de son exposition à un viol par l’un de ses cousins.

Elle a aussi fait état d’un autre viol par l’un des habitants de la région, qui a par la suite été interpellé par la Gendarmerie royale.

Au moment de son arrestation, il était accompagné de deux autres hommes, également accusés dans le témoignage de l’adolescente qui a confirmé avoir été violée par eux, en contrepartie d’argent.

Al Akhbar précise que l’ensemble des individus incriminés «ont été placés en détention, en attendant d’être présentés devant le parquet», et relaie aussi le fait que dans la deuxième plainte évoquant des cas de viols dans la région, une autre adolescente a accusé d’autres individus de viols.

Cette victime, ajoutent des sources du quotidien, a été auditionnée sous la supervision du parquet.

La survenance, dans le même laps de temps, du dépôt de ces deux plaintes dans la région a été à l’origine de remous parmi les habitants de la région de Boulemane. Certains disent même s’attendre à «d’autres révélations sur des viols commis dans la région», et anticipent même le fait que d’autres victimes potentielles cesseront de se taire, après l’ébruitement des deux premières affaires.