Bouskoura: des dealers filmés exposant leurs drogues, la Gendarmerie enquête

Une arrestation, par des éléments de la Gendarmerie royale.. DR

Revue de presseLa brigade de la gendarmerie royale de Bouskoura, ainsi que d’autres services sécuritaires, enquêtent sur une vidéo dans laquelle un dealer et ses complices sont filmés, exposant leur trafic de drogues et décrivant ses circuits, dans cette banlieue de Casablanca. Est-ce là un défi aux autorités ou cette vidéo aurait-elle «fuité» pour être diffusée sur les réseaux sociaux par leurs ennemis? Une revue de presse d’Assabah.

Le 01/04/2024 à 19h02

Les différents services de la brigade de la gendarmerie royale de Bouskoura (province de Nouaceur) sont en état d’alerte, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant des scènes où différents types de drogues sont exposées.

Sur quelques minutes, les images montrent un dealer, a priori le chef de cette bande criminelle, ainsi que ses complices, qui préparent de la drogue qui sera ensuite vendue. Tout en la subdivisant en petites doses, ils mettent au point l’ensemble du dispositif qui leur permettra de l’écouler.

Ces scènes auraient été enregistrées dans une zone déserte, quelques minutes avant le moment de la rupture du jeûne, près de Bouskoura, indique Assabah de ce mardi 2 avril 2024.

Le quotidien précise que «dès que cette vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux, les services de la brigade de la gendarmerie royale de Bouskoura et d’autres services sécuritaires ont immédiatement ouvert une enquête sur cette affaire».

Selon des interlocuteurs d’Assabah, «le fait de rendre publique cette activité criminelle aurait été dicté par la volonté de défier les autorités compétentes. Ou s’agit-il là d’un règlement de comptes entre dealers, dont certains auraient ‘balancé’ cette vidéo, afin de dénoncer leurs ennemis et d’en obliger d’autres à disparaître?».

Ce dernier questionnement est la piste la plus probable, selon les enquêteurs, explique le quotidien, qui étaye cette hypothèse par le fait que «le dealer et ses complices semblaient rassurés dans la vidéo, où même le nom de leur principal fournisseur [dont les initiales sont A.J, et dont l’identité est masquée dans cette Ndlr] a été évoqué, en plus d’autres informations relatives à l’origine des drogues, dont ‘L’boufa’, et de la cocaïne qu’ils s’apprêtaient à commercialiser».

L’enquête qui suit actuellement son cours permettra de déterminer l’ensemble des faits liés à cette affaire, ainsi que toutes ses ramifications.

Par Mohamed Younsi
Le 01/04/2024 à 19h02