Le ministère de la Santé se mêle enfin du dossier des accouchements par césarienne. La tutelle vient en effet de convier les différentes parties prenantes à une réunion d’urgence pour tenter de trouver un compromis qui satisferait tout le monde. C’est en tout cas ce que croit savoir Al Massae qui écrit, dans son édition du mercredi 24 avril, que l’initiative vient d’Anas Doukkali, ministre de la Santé.
Pour rappel, cette affaire a éclaté lorsque la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) a annoncé qu’elle avait adopté une nouvelle procédure de prise en charge des césariennes à partir du 1er mai. Celle-ci imposait comme condition de remboursement le dépôt d’une indication médicale lors du dépôt du dossier de facturation prouvant la pertinence du recours à la césarienne. Cette mesure est principalement motivée par la montée effrénée ces dernières années de ces actes, sans pour autant qu’ils ne soient tous justifiés.
Face à cela, les médecins du secteur privé n’ont pas tardé à réagir en annonçant qu’ils refuseront toutes les prises en charge de la CNOPS pour cet acte chirurgical dès les prochains jours. Selon Al Massae, c’est cette dernière initiative qui a poussé le ministère de tutelle à réagir après s’être tenu loin de ce bras de fer. Pour preuve, la publication explique que la réunion d’urgence aura principalement pour objectif de tenter de convaincre les médecins de faire marche arrière. C’est d’ailleurs ce que confie une source professionnelle citée par le journal. Sauf que les médecins ne semblent pas prêts à lâcher du leste, car pour beaucoup d’entre eux, la décision de la CNOPS constitue les prémices d'autres décisions.
De plus, les sources du quotidien rapportent le ras-le-bol des médecins est encore plus grand qu’ils se considèrent comme avoir déjà consenti, dans le cadre du dialogue avec la caisse, à des efforts pour améliorer l’accès des citoyens aux soins alors que le genre de décision prise aujourd’hui est à contre-sens.
Quoiqu’il en soit, la prochaine réunion devrait être l’occasion pour le ministère de la Santé de discuter de la problématique, mais surtout des moyens à même de stopper cette augmentation des césariennes au Maroc, et particulièrement dans le secteur privé.