Pour l’instant, à en croire Aziz El Aarabi, le président de l'Association nationale des producteurs de viandes de volailles (APV), les pertes occasionnées par la vague de chaleur qui s’abat sur le pays ne dépassent pas les 5%, dans la plupart des régions du royaume. Ce taux a cependant dépassé les 20% à Marrakech et Fès.
D'ailleurs, les propos rassurants du président de l’APV ne font pas l’unanimité. Al Massae, qui se fait l’écho de ce phénomène récurrent, rapporte ainsi, dans son édition de ce vendredi 21 juillet, qu’un climat d'inquiétude règne parmi les éleveurs de volailles. «Ils ne cachent pas leur crainte de voir augmenter les pertes dans les jours à venir, ce qui pourrait se répercuter sur les prix, susceptibles d'enregistrer des hausses vertigineuses», souligne le journal arabophone.
Dans un entretien accordé à Al Massae, Aziz El Aarabi explique techniquement le pourquoi du comment. «Après chaque vague de valeur excessive, le poulet renonce à la nourriture, ce qui cause une forte mortalité et impacte la production», dit-il. Il récuse cependant tout impact sur les prix des volailles, affirmant que la production connaîtra une augmentation notable au mois de septembre prochain.
Mais les professionnels du secteur, ainsi que les citoyens, s’inscrivent en faux contre les prévisions mirifiques du président de l’APV. D’autant plus que les expériences passées ont montré que, lorsque le thermomètre s’emballe, le taux de mortalité des volailles augmente et les prix flambent.