Début octobre, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au Cannabis (ANRAC) a annoncé avoir délivré dix autorisations d’exercice des activités de transformation, de fabrication, de commercialisation et d’exportation du cannabis et de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
Un mois plus tard, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia révèle, dans sa livraison du 8 novembre, que des dizaines d’investisseurs attendent, eux aussi, le feu vert de l’ANRAC, dirigée par intérim par Mohamed El Guerrouj. Cette information, le quotidien arabophone la tient de Noureddine Modiane, président du groupe Istiqlalien à la Chambre des représentants. Lors de la discussion du budget sectoriel du ministère de l’Intérieur, le député de la circonscription d’Al Hoceima a affirmé que des dizaines de demandes d’autorisation seraient sur le bureau du directeur par intérim de l’ANRAC.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, les propos du président du groupe Istiqlalien n’ont pas été démentis par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit. En aparté avec le journal, le parlementaire réitère ses propos en ajoutant que la réglementation des activités relatives au cannabis suscite un intérêt sans précédent des investisseurs étrangers, aussi bien dans l'industrie pharmaceutique que cosmétique.
Pour rappel, l’Agence avait annoncé, suite à la délivrance des dix premières autorisations, qu’elle entamerait le processus d’autorisation des agriculteurs installés dans le périmètre réglementaire qui inclut, outre Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate. Ces autorisations vont permettre aux agriculteurs d’exercer l’activité de culture et de production du cannabis dans le cadre de coopératives agricoles.
L’institution avait également précisé que les agriculteurs seront autorisés de façon progressive sur la base des besoins exprimés par les industriels autorisés. Et d’ajouter que l’ANRAC continue de prospecter les opportunités offertes par le marché du cannabis afin de développer cette filière et promouvoir la reconversion des agriculteurs de la culture illicite vers une culture licite, durable et génératrice de revenus.