La ville de Tanger abritera, du 22 au 24 octobre courant, la première conférence internationale sur les potentialités thérapeutiques du cannabis au Maroc avec la participation de scientifiques et chercheurs.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 15 octobre, que ce forum, qui est organisé par l’Association marocaine consultative d’utilisation du cannabis (AMCUC), est encadré par des chercheurs, des scientifiques, des médecins et des hommes d’affaires.
L’objectif étant d’examiner les potentialités thérapeutiques et les utilisations industrielles et pharmaceutiques du chanvre pour lancer des activités economiques à même d’apporter de la valeur ajoutée. Ce premier pas pour la dynamisation de ce secteur survient après l’approbation par le gouvernement précèdent de la loi 13/21 relative aux usages licites du cannabis.
Il faut rappeler que l’AMCUC avait déjà organisé en mai dernier à Tanger le premier congrès marocain sur l’utilisation des dérivés du cannabis. Au cours de ce congrès, les intervenants ont discuté des potentialités de la recherche scientifique dans ce domaine et de l’impact socioéconomique de la légalisation du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte qu’au cours de ce congrès, l’AMCUC a présenté un sondage sur l’utilisation médicale du cannabis qu’elle avait réalisé sur un échantillon de 309 personnes. Il en a résulté que 86,4 % des interviewés acceptent l'utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques, 62,1% considèrent que le Maroc dispose de la capacité industrielle pour rentabiliser ce produit et que 87,4 % des sondés estiment que les cultivateurs vont profiter du développement économique et social engendré par la légalisation du cannabis.
Le texte législatif de la loi 13/21 vise, en effet, à améliorer les revenus des cultivateurs et à créer des emplois en plus de soumettre toutes les activités afférentes à la production, l’industrialisation, la vente, l’import et l’export du cannabis au système des autorisations. Pour ce faire, il est souhaitable de créer un agence nationale chargée de coordonner avec les départements ministériels et les entreprises publiques pour développer une chaine agricole et industrielle dédiée au cannabis tout en renforçant les mécanismes de contrôle.