La baisse du prix des carburants, ce samedi 16 juillet 2022, ne semble pas suffire à absorber la colère des automobilistes de la capitale économique qui déplorent, depuis plusieurs mois, l’envolée des tarifs à la pompe.
Interrogés par Le360, plusieurs habitants de Casablanca ont jugé «insuffisante» la dernière baisse du prix du litre d’essence et du diesel, qui s’est situé aux alentours de 1 dirham.
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«Je ne suis pas vraiment satisfait de cette baisse. 1 dirham, c’est très peu. Nous nous attendions à plus pour compenser les hausses successives de ces derniers mois. J’avais une voiture que j’ai vendu et même avec une moto, le carburant me coûte toujours cher. J'espère que le prix de l’essence pourra redescendre à 9 ou 10 dirhams le litre, c’est plus logique», témoigne un usager de la route rencontré ce matin.
Même son de cloche du côté des professionnels du transport qui espèrent une baisse plus importante durant les prochains jours pour compenser les pertes cumulées depuis le début de l’année.
«Cette baisse n’aura pas un impact significatif sur nos dépenses quotidiennes en carburant. Nous consommons de grandes quantités chaque jour. Un dirham, ce n’est rien, c’est comme si les prix n'avaient pas baissé. Pour qu’on puisse dégager des marges correctes et travailler tranquillement, il faut que les prix redeviennent comme avant, soit entre 8 et 10 dirhams le litre», aspire un chauffeur de taxi interrogé par Le360.
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D’autres Casablancais se sont montrés un peu plus optimistes et ont accueilli cette première baisse avec satisfaction, en y voyant un début de retour à la normale. «La baisse d’aujourd’hui est un bon indicateur, j’espère que ça continuera sur cette tendance. Dans la conjoncture actuelle, je pense qu’à 12 dirhams le litre, c’est un bon prix».
La baisse des prix à la pompe fait suite au recul des cours du pétrole sur le marché international. Le baril de Brent de la mer du Nord a chuté jusqu’à 95,93 dollars, jeudi 14 juillet 2022, alors que celui du West Texas Intermediate (WTI) américain s’est échangé à 92,04 dollars, retombant ainsi à des niveaux plus vus depuis avant la guerre en Ukraine, emportés par les craintes de récession qui menacent la demande d’or noir dans un contexte d’inflation record aux Etats-Unis et dans la zone euro.