C’est une petite révolution que s’apprête à connaître le secteur des marchés communaux à Casablanca. Le Conseil de la ville prépare, en effet, un vaste programme de restructuration de ces infrastructures qui devrait s’étaler jusqu’en 2027. C’est ce que rapportent plusieurs quotidiens paraissant ce mercredi 19 avril.
Ainsi, Al Ahdath Al Maghribia assimile cette initiative du Conseil de la ville à une volonté de libérer l’espace public. Soulignant qu’un budget d’environ 200 millions de dirhams est mobilisé pour ce projet, le journal indique que les chantiers qui seront ouverts dans ce cadre sur la période 2024-2027 permettront de libérer les espaces occupés par les vendeurs ambulants, ainsi que par les commerçants de certains marchés qui ont transformé des espaces libres en véritables espaces commerciaux. Bien entendu, la ville devrait également bénéficier de ce projet pour renflouer ses caisses, avec une hausse attendue des revenus générés par cette trentaine de marchés.
Mais, avant cela, le Conseil de la ville s’attend à dépenser 30% du budget global du projet, le reliquat étant assuré par le ministère de l’Intérieur et la Région de Casablanca-Settat.
Assabah s’intéresse également à ce sujet dans son édition du jour. Mais, pour le journal, ce projet est surtout une opération de vente à travers laquelle la ville devra céder ses marchés communaux. En fait, le quotidien a retenu un scénario prévu par le Conseil de la ville dans les appels d’offres et les cahiers des charges publiés pour le projet: un scénario qui considère la cession comme l’une des solutions pour restructurer ces marchés communaux.
Il faut dire que les espaces commerciaux relevant des biens de la Commune urbaine sont devenus une véritable épine dans le pied pour la mairie. Comme le souligne Assabah, les problématiques qui en découlent sont devenues un lourd héritage que se lèguent à chaque fois les différents bureaux du Conseil de la ville, sans pour autant trouver de solutions concrètes. De plus, certains de ces marchés sont devenus de véritables gouffres financiers nécessitant chaque année plusieurs millions de dirhams pour leur entretien alors que, en parallèle, ceux qui en profitent pour leurs activités commerciales ne paient que d’infimes parties du montant de cet entretien.
Comme le précise Assabah, l’un des scénarios trouvé pour résoudre la problématique concerne donc la cession de ces marchés, selon des cahiers des charges bien précis. A ce niveau, la priorité devrait être accordée aux commerçants qui exercent déjà au niveau de ces marchés.
Un autre scénario concerne, pour sa part, la mise en place d’une nouvelle stratégie de restructuration qui entrerait dans le cadre du plan d’action communal de la période 2023-2028. L’objectif, in fine, est d’assurer à ces marchés une certaine attractivité, de contribuer à l’intégration des vendeurs ambulants et de répondre aux besoins des différentes zones de la ville.