La Cour d’appel de Casablanca a rendu son verdict, le 17 mars, dans le procès de six ressortissants chinois qui avaient tenté de mettre fin aux jours d’un de leurs compatriotes, en août 2013, dans un quartier de la Métropole. Selon Assabah, qui revient sur cette affaire en Une de son édition de ce jeudi 19 mars, quatre des six prévenus ont écopé de 12 ans de prison ferme alors que les deux autres ont été condamnés à 10 ans en plus d’une amende de 600.000 DH. Ils étaient poursuivis pour, entre autres, constitution de bande criminelle, tentative d’homicide et participation. Sauf que la cour, explique Assabah, a décidé d’abandonner le chef d’inculpation de « constitution de bande criminelle », ce qui a permis d’alléger le verdict et surtout pour les autres individus directement impliqués dans la tentative d’assassinat. N’empêche que les sources du journal ont exprimé leur étonnement face à cette décision et au vu du verdict, estimant que de telles peines n’étaient pas assez dissuasives surtout que l’on est en présence d’une affaire de crime organisé et transfrontalier.
China Town ? Non, Casablanca !
Assabah rappelle que quatre prévenus, visiblement des tueurs à gages, étaient arrivés au Maroc, en août 2013, spécialement pour assassiner un commerçant, également chinois, installé à Casablanca et plus exactement au quartier de la Gironde. Le motif serait un litige avec un autre commerçant chinois. Le jour du crime, quatre individus, à bord de deux motos, interceptent la victime au moment où elle quittait son domicile. Tabassé à l’aide d’un marteau et d’une barre de fer, le pauvre commerçant est laissé pour mort. Ses assaillants disparaissent dans la nature et se débarrassent des deux motos dans le parking d’un centre commercial d’El Fida. Mais il fallait compter avec la célérité et le professionnalisme des éléments de la police judiciaire préfectorale de la Métropole. Car, moins de trois heures après leur méfait, les quatre individus ont été localisés et arrêtés à bord d’une voiture. Un peu plus tard, après force recoupements et interrogatoires, les deux autres complices ont été appréhendés à leur tour. Quant à la victime, sérieusement blessée au bras et à la jambe gauches, elle a été prise en charge par les médecins urgentistes de l’Hôpital Ibn Rochd (Averroès) qui ont réussi à la remettre sur pied.