Comment les plages de Nahla, Saâda et Zenata se sont-elles transformées en décharges d'usines qui se préoccupent manifestement bien peu du bien-être des plagistes ou de la santé des habitants des quartiers environnants, à savoir Hay Mohammedi, Ain Sebaa et Sidi Bernoussi ? C'est l'enquête qui fait la Une de Al Akhbar à paraître lundi 24 février. Le journal donne ainsi la parole à des experts de l'environnement en charge du projet de dépollution de la côte est de Casablanca. Selon eux, "le canal maritime en cours de construction permet uniquement de filtrer les résidus solides mais ne permet pas de dépolluer des produits chimiques déversés par les usines dans l’eau de l’océan et qui empoisonnent les poissons et les casablancais".
A en juger par les propos des experts cités par le quotidien, en dépit des nombreuses mesures mises en place pour mettre en garde les citoyens quant aux dangers de ces plages au vu du taux important de pollution, les plagistes et habitants des quartiers continent de s'y baigner, de boire son eau, et même d'en manger les poissons et autres fruits de mer qui y sont récoltés. Des pratiques qui comportent un important risque d'empoisonnement, souligne Al Akhbar. Les fruits de mer, par exemple, poursuit le journal, continuent de porter du poison dans leur organisme pendant une longue période. Autant dire que l’avenir auquel sont vouées les côtes est de la métropole est loin d’être rassurant, lit-on sur les colonnes du journal. Et pour cause, celle-ci sont loin de répondre aux critères naturels et environnementaux permettant un usage sain des eaux de mer et de ces plages pendant les périodes estivales.
Force est de constater que l’état des plages de la métropole se dégrade de plus en plus, et ce malgré les efforts mis en place pour les maintenir propres. Les rapports internationaux le confirment, Casablanca est l’une des villes les plus polluées du monde. Autant dire que les responsables de la ville ont encore du pain sur la planche pour faire de la métropole économique une cité propre.
