«Les ordures jonchent le boulevard jouxtant la gare de Casa-port et le boulevard Lalla Yacout. Les habitants sont les premiers responsables de cette situation. Si l’on vidait les poubelles dans les bennes réservées à cet effet, même les éboueurs en auraient la tâche plus facile», affirme Soukaina dans une déclaration à Al Ahdath qui rapporte ses propos dans un reportage publié dans son édition de ce jeudi 7 juin.
Noureddine est de l’avis de Soukaina. Selon lui, toutes ces ordures répandues aux alentours des bennes et les odeurs pestilentielles qui en émanent sont dues au manque de civisme de certaines personnes. «J’étais assis dans un jardin public sur le boulevard Casa-Port. Les odeurs étaient nauséabondes à cause des déchets de poisson. On est au centre-ville et cela donne une mauvaise impression de notre pays », confie-t-il au quotidien.
Un peu plus loin, aux alentours de la place Aknoul où se côtoient banques, commerces et cafés, «les ordures amochent l’aspect de la ville et portent atteinte à son esthétique» affirme Youssef, un Bidaoui qui estime que le nombre des éboueurs devrait être augmenté. Le ramassage, selon lui, devrait être fait matin et soir; mais à charge des citoyens de mettre leurs déchets dans des sacs poubelle qu’ils devraient mettre dans les bennes qui leur sont destinées, écrit Al Ahdath.
Garage Allal, zone commerciale par excellence, constitue aussi un point noir. Les déchets laissés par les marchands ambulants et les autres types d’ordures (plastique, tissus…) qui s’entassent tout au long de l’avenue Mohammed VI forment, au centre de la place, un dépotoir à ciel ouvert exhibé sous les regards ébahis des foules qui attendent le bus, indique encore le quotidien.
Plusieurs sociétés, à Casablanca, se sont succédées pour la gestion des ordures ménagères et assimilées. Selon certaines sources, ce devrait être au Conseil de la ville d’annuler les contrats avec les sociétés délégataires responsables de cette situation catastrophique. La mairie avait d'ailleurs annulé le contrat de Sita El Bayda, avant de mettre fin à son accord avec Averda, quelques mois plus tard.
Le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, avait affirmé, lors de l’une des sessions du Conseil de la ville, que la rupture du contrat entre la ville et la société délégataire Averda devrait se faire à l’amiable après entente entre les deux parties. Ce qui devrait permettre d’établir de nouveaux cahiers des charges que les futurs gestionnaires des déchets de la ville devront respecter.