Casablanca: des gendarmes poursuivis pour escroquerie et fausses accusations

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Revue de presseKiosque360. Un promoteur immobilier de la région de Médiouna a porté plainte contre deux gendarmes pour harcèlement, abus de pouvoir et fausses accusations. Une enquête a été ouverte par les services de la PJ de la gendarmerie royale.

Le 20/05/2016 à 21h16

Deux éléments de la gendarmerie royale, dont un adjudant, sont poursuivis, entre autres, pour abus de pouvoir, chantage, menaces, abus d’autorité, rapporte le journal Assabah dans son édition du week-end des 21 et 22 mai. Ils auraient fait plusieurs victimes dont un homme d’affaires opérant dans la région de Casablanca.

Selon le journal, l’affaire des deux gendarmes est actuellement devant les services de la PJ du même corps, relevant de Casablanca, qui ont ouvert une enquête.

Tout a commencé lorsque l’une des victimes, l’homme d’affaire en question, a décidé de saisir le Parquet de Casablanca et le ministère de la Justice pour se plaindre contre les agissements de ces deux gendarmes. Ce promoteur immobilier dit avoir été, à plusieurs reprises, victime de harcèlement des deux mis en cause qui auraient tenté de le piéger et de l’envoyer en prison.

Selon la plainte du promoteur, les deux gendarmes seraient allés jusqu’à le frapper chez lui, un soir, au milieu de la nuit. Ils avaient ramené avec eux un détenu qu’ils ont tenté de forcer à témoigner contre lui. Ce dernier devait en effet affirmer que l’entrepreneur était son complice dans le forfait pour lequel il était poursuivi.

Une situation qui s’est reproduite, presque à l’identique, le 6 mai courant. La victime, en rentrant de Médiouna à Casablanca, s’est aperçue, à un certain moment, qu’elle était poursuivie par une voiture banalisée. Une fois arrivé à destination, l’entrepreneur s’est arrêté et ses poursuivants ont fait de même. De la voiture inconnue sont ensuite descendus les deux gendarmes avec un homme menotté à qui ils ont demandé s’il connaissait cet entrepreneur. Malgré sa réponse négative, ils ont insisté à plusieurs reprises, en vain.

Ils ont reproduit le même scénario, le même jour, mais avec un autre individu, emmené dans les mêmes conditions, avec le même résultat. Sauf que cette fois, en partant, le promoteur a décidé de les suivre et sans qu’ils s’en rendent compte, les a surpris autour d'une table à déjeuner avec cet homme.

Face à ces harcèlements, menaces et accusations pour de faux délits qui ne cessaient d’augmenter, le promoteur a fini par faire appel à un avocat et à déposer plainte.

Le promoteur, rapporte le journal, a affirmé que ses activités sont pourtant on ne peut plus légales et que rien dans sa conduite ne justifie un tel harcèlement.

Par Amyne Asmlal
Le 20/05/2016 à 21h16