Devant le bâtiment du Conseil de la Ville de Casablanca, des patients atteints d’un cancer ont protesté à plusieurs reprises cette semaine, afin de faire entendre leurs revendications, dont celle de la nécessité de mettre un local à la disposition d’une association qui leur vient en aide.
Selon Al Akhbar de ce lundi 9 septembre, au cours de leur mouvement de protestation, les malades ont dénoncé le non-respect de promesses effectuées par le passé à leur association, qui porte le nom de «Tomouh», dont «la mise à sa disposition d’un local», écrit le quotidien.
Al Akhbar ajoute que cette question aurait dû faire l’objet d’un vote au cours d’une session extraordinaire des membres du Conseil de la ville, une réunion, explique le quotidien, «dont la tenue était initialement prévue pour ce mois de septembre».
Cette session a été reportée au mois d’octobre, indique Al Akhbar, qui souligne que ce report «risque de reléguer le vote de la construction et la mise à disposition de l’association d’un local au second plan», car c’est en octobre qu’a lieu «la rentrée politique et législative, ce qui accaparera sans doute davantage l’attention des élus».
Pendant ce temps, les malades ont, eux, «besoin des médicaments et du soutien que l’association peut leur fournir», précise le quotidien selon lequel, «en l’absence d’un local pour cette association, les malades continuent de s’approvisionner en médicaments dans les rues de la capitale économique. Il en est de même d’autres formes de soutiens, notamment psychologiques, que leur offre l’association».
Al Akhbar relaie aussi le fait que les malades, ainsi que plusieurs médecins, appellent aujourd’hui «à la mise en application d’un accord de partenariat conclu par le passé entre les autorités de la ville, le ministère de la Santé et le Centre Mohammed VI pour le traitement des cancers, dont le but était d’apporter ces formes de soutien, nécessaires aux malades, notamment en matière de médicaments».
Une mesure à prendre d’urgence, selon le quotidien, car «plusieurs malades ont récemment fait état de leurs difficultés à se procurer ces médicaments dans les hôpitaux publics». Or, la mise en application de cet accord permettrait de mobiliser des fonds utiles à cet effet, précise Al Akhbar.
À ces revendications formulées devant le bâtiment du Conseil de la Ville de Casablanca, les malades protestataires, tout au long de cette semaine, ont aussi lancé un appel afin de bénéficier de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), afin, ont-ils plaidé, «d’être aidés à faire face aux coûts importants que nécessitent leurs traitements et qui, dans certains cas, atteignent la somme de 1.500 dirhams pour chaque injection».