Cette invention a été réalisée par une équipe de recherche composée de Mouad Mkamel, doctorant, Pr Anass Kettani, directeur de thèse, Pr Omar Tanane, co-directeur de thèse et Pr Rachid Saile, directeur du laboratoire de biologie et santé de la Faculté des Sciences Ben M’Sik. Elle a reçu un avis positif de délivrance de la part de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), après sa publication le 30 novembre dernier.
Grâce à cette invention, la collecte du venin se fait via un réseau de convoyeurs automatisés et une centrale pour extraire le venin en fournissant des décharges électriques adaptées à chaque espèce de scorpion de façon plus rapide et sans risque.
En effet, il consiste en un système pneumatique et vibratoire facilitant la récupération des gouttelettes de venin qui tombent dans un poste de remplissage. Ce système robotique assure un processus totalement automatique sans intervention manuelle de l’opérateur.
Lire aussi : 26.000 piqûres de scorpions par an au Maroc: faut-il s'en inquiéter?
Il est à noter que la commercialisation de ce robot intéresse plusieurs acteurs aux échelles nationale et internationale, notamment les fermiers de venin et les établissements industriels grâce à ses propriétés pharmacologiques prometteuses, puisque le venin scorpionique fait partie des plus chers au monde utilisés comme principe actif dans la fabrication de médicaments et de produits cosmétiques, ainsi que la production du sérum anti-venin.
L’Université Hassan II de Casablanca dispose par ce brevet d’un excellent projet qui pourra s’inscrire dans le Centre d’innovation et de transfert de technologie, indique le communiqué.
Dans le même cadre, les membres de l’équipe de recherche ont édité un ouvrage intitulé Le Guide des scorpions au Maroc, avec une première cartographie selon le degré de venimosité. Ils le présenteront le 6 janvier prochain à la bibliothèque universitaire Mohamed Sekkat de l’Université Hassan II de Casablanca.