La Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Casablanca se penche actuellement sur une affaire où deux individus sont accusés de viol. «Les accusés sont poursuivis sous les chefs d’inculpations de viol causant perte de virginité, enlèvement et séquestration sous la menace d’armes blanches», rapporte le quotidien Assabah, dans sa livraison de ce week-end (29-30 août). Les victimes dans cette affaire sont deux jeunes mineures employées dans la zone industrielle de Sidi Maârouf. «L’affaire a été reportée jusqu’en octobre prochain pour laisser le temps à la défense de se préparer et permettre aux accusés de remettre la liste de leurs requêtes civiles», indique le quotidien.
Selon les procès-verbaux du dossier d’instruction, tout a commencé lorsque les deux jeunes filles, en retard pour leur travail, ont été accostées par le premier accusé, fournisseur de viandes rouges pour une usine de la zone industrielle, au volant de sa Renault Express. «Les victimes ont d’abord refusé l’offre de leur ravisseur de les déposer, mais ont fini par accepter», rapporte Assabah.
Très vite, elles ont compris qu’elles avaient fait une grosse erreur. Leurs doutes se sont ensuite confirmés lorsque l’accusé a décidé de se diriger vers la forêt de Bouskoura. Sur sa route, le ravisseur décide de faire appel à son complice, qui est en même temps membre de sa famille. Il lui demande alors de le rejoindre une fois qu’il aura fait le plein d’alcool.
Arrivés sur le lieu du crime, les ravisseurs obligent les deux mineures à boire et danser avec eux. L’un des accusés en profite pour tout filmer avec son téléphone portable. A maintes reprises, les deux filles essayent de s’enfuir, sans résultat, ce qui leur vaut plusieurs agressions physiques. «Dans leur plainte, les victimes ont affirmées que leurs violeurs les ont menacées d’inviter d’autres délinquants à la partie si elles n’obtempéraient pas», souligne Assabah. Ce calvaire a duré six longues heures.
Les deux victimes sont ensuite violées et l’une d’entre elles perd sa virginité. «L’autre mineure a été victime de viol anal», précise le journal. Avant de les relâcher sur une route peu fréquentée, les violeurs prennent le soin de dérober les téléphones portables de leurs victimes pour retarder leur appel au secours. Après examen médico-légal, chacune des victimes s’est vue délivrer un certificat médical d’incapacité temporaire de 30 jours.