Sur le site officiel du Conseil des maires pour la migration, une coalition dirigée par des maires de villes du monde entier, figure toujours l’annonce de l’adhésion de Casablanca au programme de soutien des initiatives d’intégration des migrants africains.
Mais les pouvoirs publics ont décidé d’abandonner le projet dans son intégralité en raison de la survenance de «développements imprévus», rapporte Assabah du week-end (28 et 29 septembre).
Le conseil de la commune de Casablanca a été prié de revoir la programmation d’une aide financière de 200.000 dollars promise par le Fonds mondial des villes (GCF), relevant du Conseil des maires pour la migration, pour l’achèvement des travaux de réhabilitation du souk de la solidarité africaine dans l’ancienne médina. Un marché appelé communément «souk Sénégal» où de nombreux migrants originaires de différents pays exercent des activités commerciales.
Le projet a démarré en 2022 après une série de réunions entre les deux parties qui ont débouché sur la réalisation de la première phase de réhabilitation. Le Fonds mondial des villes a, en marge de la COP27 qui s’est tenue à Dubaï, décidé d’allouer une aide supplémentaire à ce projet. Sauf que le conseil de la ville de Casablanca, qui l’avait approuvé lors de la session de février dernier, a annulé cette décision pour la reprogrammer lors de la session d’octobre 2024.
Jusqu’à présent, on ignore ce qu’il adviendra de cet investissement financier, qui s’inscrit dans le cadre des engagements du Maroc à garantir un climat sain pour l’intégration des migrants et à respecter leurs spécificités et leur spiritualité, relaie Assabah.
Moussa Sirajddine, élu et membre de l’arrondissement de Sidi Belyout, indique avoir été surpris par l’annulation de ce projet: «La mise en sourdine du projet, qui a bénéficié d’une aide financière du Fonds mondial des villes, est étonnante. Ce qui est encore plus aberrant, c’est que les membres de l’arrondissement de Sidi Belyout, dans lequel est situé ce souk, sont les derniers à être informés de décisions prises par d’autres parties à leur place», a-t-il conclu.