La cupidité a poussé certains propriétaires de cafés à chicha à contourner la décision du ministère de l’Intérieur de fermer ces lieux pour faire face à la propagation du Covid-19. L’un d’eux s’est ingenié à transférer tous les équipements du café dans un appartement où il a poursuivi ses activités avant d’être surpris, mercredi dernier, en flagrant délit.
Le propriétaire a pris la poudre d’escampette, laissant le soin aux autorités de saisir les chaises, les tables, les narguilés et une grosse quantité d’arômes. Cette opération survient après que les autorités locales de la préfecture de Moulay Rachid ont procédé à la démolition de sept cafés à chicha. Deux propriétaires continuaient à servir clandestinement les clients sans disposer d’autorisation d’exploitation fournie par les services compétents.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 20 mars, que le propriétaire d’un café à chicha du boulevard El Harti à Ben M’Sick avait, au début, respecté la décision de fermeture du ministère de l’Intérieur. Mais en tant que propriétaire de l’immeuble, il a pu transférer tous les accessoires de son café dans un appartement qu’il a mis à la disposition de ses clients. Mal lui en a pris puisqu’il a fini par être repéré par les autorités locales.
La descente du caïd et des forces auxiliaires a permis de surprendre 10 clients en train de fumer la chicha. Selon certains témoins, l’immeuble a connu un désordre indescriptible quand les forces de l’ordre ont poursuivi les clients qui fuyaient avant de les encercler sur le toit. Quant au propriétaire du café, il a disparu juste avant l’arrivée des autorités locales. Tout le matériel trouvé dans l’appartement a été saisi en attendant de mettre la main sur le fraudeur qui risque de lourdes sanctions.
