Le rideau est tombé en première instance, mardi tard dans la nuit, sur le procès relatif à l’agression d'un serveur exerçant dans un café du quartier Hay Mohammadi, à Casablanca. Ainsi, la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca a condamné à une peine de quatre ans de prison ferme, assortie d’une amende de 5.000 dirhams, un commissaire de police, chef d’un arrondissement. La même peine a été infligée à deux inspecteurs de police également impliqués dans cette affaire, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 7 juillet. Deux infirmiers ont également été condamnés, dans le cadre de cette affaire, à trois ans de réclusion criminelle et une amende de 2.000 dirhams.
Les cinq autres accusés se sont vu infliger une peine de deux ans de prison ferme et une amende de 1.000 dirhams, ajoutent les sources du quotidien. Ces individus étaient poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour abus de confiance, violence, participation à des actes de falsification, incitation aux faux témoignages, faux et usage de faux, font savoir les mêmes sources.
Cette affaire, rappelle le quotidien, a éclaté lorsque le serveur en question a diffusé, sur les réseaux sociaux, une vidéo dans laquelle il indiquait avoir été violenté lors de son interpellation, en août 2021, par un policier à Casablanca. La réaction de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), poursuit le quotidien, a rapidement confié l’enquête à la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Sous la supervision du parquet général compétent, la BNPJ a auditionné la victime, les policiers ayant participé à l'interpellation, les témoins de l’incident, ainsi que d’autres personnes impliquées dans cette affaire.