Pour les propriétaires des véhicules en stationnement interdit ou en infraction au code de la route à Casablanca, il n’y a plus lieu de se faire du souci. En tout cas pour le moment. Car la ville ne dispose, pour ainsi dire, plus de fourrière. Du coup, les agents de la circulation hésitent de plus en plus à faire appel au service dépannage pour enlever les voitures en stationnement interdit ou en infraction.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du lundi 20 mars, la fourrière municipale d’Oulad Azzouz, dans la province de Nouaceur, est au complet. Il n’y a plus de place pour caser davantage de véhicules remorqués depuis la ville. Et dire qu’il s’agit d’une nouvelle fourrière dont la mise en service date de moins de deux ans. La fourrière, ouverte en juillet 2021, a déjà atteint sa capacité maximale.
Selon le quotidien, cette situation est sans doute due au fait qu’il a décidé de prélever une partie du foncier qui accueille ce service pour en faire une pépinière provinciale. De même, et c’est également parmi les causes de cette situation, les procédures relatives à la vente aux enchères des véhicules saisis prennent beaucoup de retard. Ce qui fait que les véhicules concernés n’ont pas encore été levés.
Aujourd’hui, le Conseil communal est dans une situation peu enviable. La wilaya le presse, en effet, de trouver rapidement une solution à cette situation. Cela d’autant que les agents de la circulation ne peuvent faire autrement que d’envoyer à la fourrière les véhicules en situation d’infraction au code de la route dans les cas justement où la loi les y oblige.
La commune a bien essayé de trouver une solution provisoire à cette impasse. Mais c’est une solution qui a vite atteint ses limites. Le Conseil de la ville a décidé, en effet, de mettre à la disposition des services de la police chargés de la circulation des parkings provisoires dans plusieurs endroits de la ville, mais ils ne peuvent accueillir des véhicules frappés d’une décision de mise en fourrière que pendant une durée de 48 heures.
Il y a trois ans, lorsque le Conseil communal a décidé de transférer ce service depuis Hay Hassani hors de la ville, il ne s’attendait sans doute pas à cette situation. A la base, une fois la nouvelle fourrière d’Oulad Azzouz ouverte, la commune avait donné un délai d’une semaine aux propriétaires des voitures mises en fourrière à Hay Hassani pour les lever. Ces derniers, contrairement aux attentes des décideurs de la commune, n’ont pas été suffisamment coopératifs. Très peu sont ceux qui ont décidé de reprendre leurs véhicules, après avoir réglé les frais et les infractions qui les frappent. Le reste des véhicules a été transféré à la nouvelle fourrière provoquant ainsi sa saturation en un temps record.