Les autorités locales du quartier El Fida à Casablanca ont initié un centre d'hébergement temporaire pour les sans-abri, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Un local, le foyer Lalla Yacout, a été aménagé pour offrir un toit aux personnes sans domicile fixe, alors que le froid continue à sévir en ce début d’année 2022, en particulier la nuit.
«Ce centre permet de protéger les sans-abri du froid. En plus d’un toit, les personnes peuvent se doucher et manger, pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le diner. Des vêtements chauds et neufs sont aussi distribués aux pensionnaires», explique Mohamed Gliouine, président du conseil d’arrondissement d'El Fida. Si aujourd’hui le centre abrite 74 personnes, qui y passent la nuit, il bénéficie de fait à plus d’une centaine de sans-abri.
Le foyer a pour but d’offrir des conditions de vie décentes aux sans-abri et de les rétablir dans leur dignité. Beaucoup de pensionnaires de ce centre vivent dans la rue depuis de nombreuses années, et affrontent les difficultés de cette condition, qui, en raison de la pluie et du froid, devient plus dure encore en hiver.
Lire aussi : Vidéo. Vague de froid: société civile et autorités locales offrent un toit et de l’aide aux sans-abris d'Inezgane
«Je suis dans la rue à cause de problème familiaux. Après la mort de ma mère, mon père s’est remarié et j’avais de gros problèmes avec ma belle mère. Du coup, j’ai décidé de quitter la maison. Cela fait trois, quatre ans que je vis dans la rue, et je remercie les gens qui nous accueillent dans ce centre, parce que avant nous n’avons rien», indique un jeune pensionnaire de ce centre d'El Fida.
Aux côtés de l’Etat, les acteurs associatifs sont eux aussi mobilisés sur le terrain pour venir en aide aux sans-abri de Casablanca.
«Il y a des gens qui viennent frapper à la porte du centre directement, et qui sont pris en charge, mais nous faisons aussi des maraudes de nuit, pour aller chercher des gens dans la rue, et les orienter vers le centre. Certains sont hébergés dans le centre, d’autres en revanche, qui ont pris l’habitude de vivre dans la rue, viennent manger, se raser, se doucher, prendre des vêtements propres et retournent dans la rue», témoigne Azzedine Khadiri, acteur associatif.