La CDG pourrait bien faire face à un nouveau scandale immobilier, un «Badis-bis». C’est du moins ce que rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 12 et 13 octobre. Le quotidien a d’ailleurs rappelé que le premier scandale a déjà coûté son poste, et un procès en justice, à l’ancien directeur général, Anas Alami, ainsi qu’à plusieurs responsables du bras financier de l’Etat.
Concrètement, relève le quotidien, se référant à des photos et des vidéos des lieux dont il vient de prendre possession, les villas construites dans le cadre de programme ne sont pas reliées au réseau d’assainissement. Ce qui a contraint les acquéreurs à prendre en charge eux-mêmes les travaux nécessaires pour ce faire. Ce qui n’a pas manqué de susciter leur colère. Les nouveaux propriétaires trouvent en effet scandaleux que des villas acquises à des millions de dirhams ne soient pas reliées au réseau d’assainissement. Ce qu’ils ont d’ailleurs découvert par hasard.
Pourtant, insistent-ils, dans les plans qui leur ont été remis, il est bien indiqué que toutes les habitations sont branchées au réseau d’assainissement. Pour le moment, les responsables de la CDG refusent de communiquer sur cette affaire, souligne le journal. Il avance, en contrepartie, que les propriétaires qui ont acquis leurs logements dans le cadre de ce programme comptent saisir le wali de la région, après que les responsables de la CDG ont refusé d’écouter leurs doléances.
Le premier scandale immobilier de «Madinat Badis» a éclaté il y a quelques années. Des responsables de la CDG, dont l’ancien directeur général, Anas Alami et le directeur général de la CGI, Ali Ghannam, ont été poursuivis en justice, rappelle le quotidien. Le procès qui se poursuit au niveau de la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Fès vient d’ailleurs d’être reporté pour la énième fois. Deux principaux mis en cause ayant, en effet, présenté un certificat médical attestant de leur incapacité à comparaitre devant le tribunal.
Face à cette situation, poursuit Al Massae, le juge a menacé de prononcer son jugement par contumace contre tout accusé qui se sera absenté la prochaine fois. La séance prochaine sera, de ce fait, la dernière et l’affaire sera mise en délibéré. Le jugement interviendra la séance suivante.
Dans cette affaire, quelque 27 individus sont poursuivis pour «constitution de bande criminelle, faux et usage de faux, et dilapidation des deniers publics», rappelle le quotidien. Leur procès a démarré il y a près de cinq ans, suite à un rapport de la commission mixte Intérieur-Finances et la BNPJ et après deux années d’enquête. Tout a commencé en 2014, lorsque le souverain a pris connaissance des irrégularités qu’a connues ce projet, suite à une doléance qui lui a été soumise par un groupe de MRE qui ont acquis des appartements dans ce projet.