La saison des mariages bat son plein. Une saison propice aux musiciens et orchestres. Les organisateurs des cérémonies proposent des noms et ce sont les familles qui disposent.
Le choix des artistes pour animer la soirée durant toute la durée de la cérémonie dépend de plusieurs paramètres. Les cachets des artistes, aussi. C’est ce que nous confie un weeding planner de la place casablancaise dans une déclaration sous couvert de l'anonymat.
Durant cet été 2017, plusieurs noms ont la cote. Hajja Halima serait en tête de liste des artistes les plus demandées. «Certains pensent et sont certains que si Hajja Halima n’est pas de la partie, leur mariage sera fade», lance Amir, cadre dans une entreprise d’événementiel à Casablanca. Hajja Halima est l’une des plus cotées en ce moment. Cette star incontournable de la aita, chante dans les mariages à partir de 140.000 DH.
Les tarifs des artistes pour les mariages fluctuent. «Ce n’est jamais le même cachet, il varie d’une année à l’autre, dépend de la période du mariage si c’est en haute saison ou en basse saison», explique Amir.
Certains artistes sont aussi plus exigeants que d’autres. Si certains comme le célèbre Abderrahim Souiri qu’on ne présente plus, sont tolérants et acceptent de chanter en présence d’autres artistes sans qu’ils y voient aucun inconvénient, d’autres refusent catégoriquement. Abderrahim Souiri, justement, travaille souvent avec Tahor moyennant un cachet qui démarre à partir de 80 000 DH. Et Tahor, en solo, ne demande pas moins de 50 000 DH pour assurer le show et l’animation durant toute la soirée.
Durant cet été 2017, il y a un nom qui est entré en lice dans la cour des chanteurs préférés des mariages. On l’aura compris, il s’agit de Othman Mouline, le chanteur de la aita nouvelle génération. Ce jeune diplômé d’une école de commerce cartonne en ce moment et il est de toutes les soirées de mariages. Son cachet ? A partir de 70 000 DH.
Il y a aussi les incontournables: après Hajja Halima, Tahor, Souiri, Abdelmoughit (à partir de 80 000 DH), Younes Rbati (50 000 DH), Azizou, et les Oulad Bouazzaoui (50 000 DH chacun).
Les Marocains ont des concurrents libanais qui sont également appréciés dans les mariages marocains. Le cas de Riad El Omr, grand ami du Maroc, qui pour une soirée de mariage peut facturer 60 000DH.
En somme, des cachets importants dûment perçus par ces marchands de bonheur. Seulement, une question: les ambuanceurs que sont ces animateurs de fête ne doivent-ils pas s'acquitter, à l'instar de tous les citoyens, de leur devoir de contribuable?