Armés d'une kalachnikov et d'un lance-roquette, les hommes ont fait irruption au siège de Charlie Hebdo, dans le XIe arrondissement de Paris. Une attaque qui semblait bien préparée puisqu'elle est intervenue pendant la conférence de rédaction du journal satirique. En quittant les lieux, les agresseurs ont blessé par balle un policier, puis braqué un automobiliste porte de Pantin, et percuté un piéton. L'attaque est «un attentat terroriste, ça ne fait aucun doute», a déclaré François Hollande, qui s'est rendu sur les lieux. Le président, l'air grave, a qualifié l'attaque d'«acte d'une exceptionnelle barbarie». L'émotion est mondiale et l'attaque fait la Une des médias américains. Le président russe Vladimir Poutine a également réagi. La France est en état d'alerte terroriste maximale.
Selon des témoins, les agresseurs ont crié "nous avons vengé le prophète !", rapporte l'AFP en citant une source policière.
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Les dessinateurs Wolinski, Cabu, Tignous et Charb sont décédés dans la fusillade. Auteurs de nombreux dessins sujets à polémique, ils avaient déjà été menacés à plusieurs reprises. Dans le numéro de cette semaine, Stéphane Charbonnier avait eu une triste prémonition.
Quelques minutes avant l'attentat, Charlie Hebdo avait publié ses voeux sur Twitter avec une caricature d'Al Baghdadi.
