Chefchaouen: après une longue sécheresse, la cascade de Chrafate reprend vie

La cascade de Chrafate, entre Chefchaouen et Bab Berred. (S.Kadry/Le360)

Le 23/03/2025 à 16h40

VidéoSur la route sinueuse reliant Chefchaouen à Bab Berred, un spectacle oublié refait surface. Après quatre ans de sécheresse, la célèbre cascade de Chrafate renaît sous l’effet des pluies abondantes. Chaque jour, des voyageurs, intrigués par ce miracle de la nature, marquent une pause pour admirer le spectacle de l’eau jaillissante.

Chrafate, située le long de la route nationale 2 entre Chefchaouen et Bab Berred, connait un renouveau touristique remarquable suite aux précipitations abondantes qui ont ramené à la vie sa célèbre cascade, disparue pendant quatre ans en raison de la sécheresse. Des dizaines de voyageurs font halte quotidiennement devant ce site naturel pour admirer le panorama.

Il y a encore quelques semaines, seuls les souvenirs des anciens habitants témoignaient de l’existence de cette chute d’eau, autrefois imposante. Ce sont de fortes pluies et chutes de neige dépassant les 250mm qui se sont déversés sur le village de Chrafate, niché au sein de la commune de Bni Darkoul. Sous cette onde bienfaitrice, les reliefs calcaires se sont transformés en canaux naturels, guidant l’eau jusqu’au barrage de Mjaaraa.

Désormais, le débit oscille entre 90 et 150 litres par seconde, redonnant au site sa splendeur d’antan.

Le bruit de la cascade se fait entendre bien avant qu’elle ne se dévoile. À mesure que l’on approche, le paysage se métamorphose: les falaises, sculptées par le temps, encadrent un rideau liquide qui plonge avec puissance au creux de la vallée près de la grotte du marabout Moulay Abdelkader. L’éclat argenté de l’eau tranche avec le vert profond de la végétation qui revit à son tour, au plus grand plaisir des agriculteurs de la région.

Loin d’être une simple halte sur la route, la cascade de Chrafate est redevenue une destination en soi, dynamisant le tourisme local. Des visiteurs venus d’Al Hoceïma, Chefchaouen, Tétouan ou Tanger s’y attardent, fascinés par ce renouveau. Certains s’installent sur les rochers pour savourer la quiétude du lieu, d’autres immortalisent l’instant à travers l’objectif de leur appareil photo. Le bruissement continu de l’eau, mêlé au chant des oiseaux, compose une mélodie apaisante qui invite à la contemplation.

Par Said Kadry
Le 23/03/2025 à 16h40

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