Chefchaouen: les gendarmes enquêtent après la diffusion d’une sextape avec des protagonistes à visage découvert

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Revue de presseKiosque360. Une vidéo à caractère sexuel montrant un homme et une femme en pleins ébats a poussé les gendarmes de Chefchaouen à ouvrir une enquête. Selon certaines sources, les deux amants, qui auraient été identifiés, entretenaient une relation extraconjugale.

Le 08/03/2021 à 21h18

La population de la région de Bab Taza, dans la province de Chefchaouen, a été secouée, dimanche dernier, par la diffusion d’une vidéo de deux minutes à caractère sexuel. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 9 mars, que la vidéo, qui circule sur WhatsApp, montre un homme et une femme en pleins ébats, à visage découvert. Selon certaines sources, l’identité des deux amants serait connue. Tous deux mariés, ils entretenaient une relation extraconjugale. 

L’individu a même été reconnu pour faire partie d’une famille de notables de la région. Le président de l’association Karama pour la défense des droits de l’Homme, Hassan Akbaoui, dénonce ce phénomène, de plus en plus récurrent, qui vise à filmer des femmes dans des positions compromettantes pour les humilier devant la société. La diffusion de ces vidéos, ajoute-il, à la manière des films pornographiques, nécessite les sanctions les plus sévères. La justice, poursuit-il, devra sévir contre ceux qui font fuiter des images attentatoires à la dignité, comme ce fut le cas pour la femme de Tétouan, qui fut l’objet d’une vengeance.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que les services de la gendarmerie de Chefchaouen ont déjà entamé leur coordination avec le parquet général pour enquêter sur celui qui a enregistré et diffusé la vidéo. Selon plusieurs associations féministes, ce sont les femmes qui subissent le plus grand préjudice suite à la diffusion de ces vidéos à caractère sexuel, car la société incrimine la femme et pardonne à l’homme. Autant dire que la femme paie un lourd tribut, tant au niveau de sa réputation que de son avenir dans une société où perdure la domination masculine. 

Par Hassan Benadad
Le 08/03/2021 à 21h18