Vendredi dernier, l'absence de Cheikh Mohamed Fizazi au prêche de sa mosquée de Tanger avait été longuement commentée. L'homme l'avait pourtant justifiée par un état de fatigue extrême. Il faut dire que l'imam de la mosquée Tarik Ibn Zyad, située dans le quartier de Beni Makada, ne nous avait pas habitué à cela. Le cheikh n’avait en effet manqué aucun prêche depuis sa prise de fonction en 2013. Au cœur d’un véritable scandale juridico-médiatique avec une de ses «épouses», la désormais célèbre Hanane, Fizazi s'est donc une nouvelle fois illustré par son absence ce vendredi 20 octobre.
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Cette disparition ne fait que confirmer l’information publiée par nos soins il y a une semaine selon laquelle le religieux avait été remercié. Des sources au sein de la délégation du ministère des Habous à Tanger confirment d'ailleurs qu’aucune convocation au prêche ne lui a été adressée. Cela vaut suspension jusqu’à la fin de l’enquête judiciaire dont il fait l’objet. Hanane l’accuse notamment de mariage illégal, entendez viol, et de séquestration. Le cheikh s’en défend et chacun y va de ses arguments. Fizazi va, lui, jusqu’à accuser Hanane de prostitution. Entre autres. Feuilleton à suivre.
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Rappelons que son absence au prêche la semaine passée avait suscité des réactions contrastées. Certains défendaient Fizazi en dénonçant une conspiration visant à porter atteinte à sa réputation, tandis que d’autres fidèles préféraient prendre leurs distances en refusant de prier derrière un cheikh aux mœurs et aux pratiques pour le moins douteuses.