Il ne faut pas jouer au gardien des lois quand on est le premier à les transgresser. C’est ce qu’un auxiliaire d’autorité, «cheikh» d’une commune rurale de son état, a appris à ses dépens après avoir tenté de soumettre des citoyens à une vérification d’identité alors qu’il était complètement ivre.
Selon Al Akhbar dans sa livraison de ce mardi 1er décembre, l’auxiliaire d’autorité, qui relève de la commune rurale de Guemassa, dans la province de Chichaoua, a été interpellé par les gendarmes de Mejjat dans la nuit du samedi 28 novembre, après un accrochage avec trois citoyens. Ces derniers ont accusé le «cheikh», un homme de 32 ans qui a repris le poste de son père après son départ à la retraite, d’avoir tenté de les soumettre à un contrôle d’identité alors qu’il était dans un état d’ébriété avancé.
Samedi soir, rapporte ainsi le quotidien, le fameux «cheikh» conduisait sa moto lorsqu’il a aperçu une voiture garée au bord de la route. Il s’est alors arrêté à la hauteur du véhicule et a demandé à ses trois passagers de décliner leur identité et de présenter leurs cartes d’identité nationale. Une dispute a vite éclaté entre les deux parties. Suite à quoi, les trois passagers de la voiture se sont dirigés vers le centre de Mejjat pour déposer une plainte contre le «cheikh» qui n’a pas tardé à les rejoindre au commissariat, les accusant à son tour de l’avoir agressé. Les choses auraient pu tourner en sa faveur s’il n’avait été à ce point ivre que les gendarmes ont été contraints d’alerter le Parquet pour le placer en garde à vue. Le temps qu’il cuve son vin pour y voir peut-être plus clair!
