Le débat autour de la problématique des chiens errants a été relancé après le drame de Dakhla, où une Française a succombé à ses blessures causées par des chiens errants. Pour découvrir le dispositif de lutte mis en place contre ce phénomène, Le360 a accompagné une des équipes de la société de développement locale (SDL), Casa Baia, dans le cadre d’une de ses missions de ramassage de chiens errants dans les rues de la capitale économique.
«La Société Casa Baia est chargée de la lutte contre les insectes et les rongeurs ainsi que le ramassage des animaux errants dans la ville. C’est dans ce cadre que nous avons mobilisé des équipes sur le terrain pour freiner la prolifération des chiens et des chats, errants ou morts, sur la voie publique», explique Mohamed Haris, chef des équipes de ramassage à Casa Baia.
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«Nous recevons des dizaines d'appels des citoyens qui se plaignent de la prolifération des chiens errants près de leur résidence. Nous effectuons nos interventions dans les espaces verts, plages, terrains, places publiques, ainsi qu’au niveau des marchés municipaux et aux abords des établissements d'enseignement».
Depuis sa création en 2019, la SDL a procédé au ramassage de 4.127 chats et 42.396 chiens errants dont 307 chiens dangereux. Les équipes de Casa Baia ont également pu transporter les cadavres de 224 animaux morts (chiens, chats, moutons...). 13 cas de rages animales ont par ailleurs été détectés.
Selon les dernières données communiquées par le ministère de la Santé, 414 cas de rage ont été enregistrés entre 2000 et 2020, dont 180 cas chez des enfants de moins de 15 ans. 88% de ces cas ont été causés par des morsures de chiens.