Chiens errants: des chiffres alarmants et des actions concrètes

Des chiens errants dans un quartier de Casablanca.

Revue de presseChaque année, plus de 100.000 cas de morsures et de griffures sont enregistrés au Maroc, et la rage cause 33 décès. Pour faire face à ce phénomène, le pays mise sur une approche humaine et scientifique, fondée sur la stérilisation, la vaccination et l’accueil temporaire des chiens et chats errants. Plus de vingt centres sont en cours de développement à l’échelle nationale, tandis que des initiatives innovantes, comme des complexes vétérinaires mobiles, visent à réduire les risques sanitaires tout en respectant le bien-être animal. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 03/12/2025 à 18h22

Face à la multiplication des chiens errants et aux risques sanitaires qu’ils représentent, le Maroc amorce un tournant dans sa manière de gérer ce phénomène. Longtemps traité par des mesures d’abattage systématique, le problème des animaux errants est aujourd’hui abordé sous un angle plus humain et scientifique, fondé sur la stérilisation, la vaccination et le marquage. Cette nouvelle approche repose sur la collaboration entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé, l’Office national de sécurité sanitaire et l’Ordre national des vétérinaires, dans le but de limiter durablement la prolifération des chiens et des chats errants à l’échelle nationale, explique le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce jeudi 4 décembre.

Les chiffres sont éloquents. En 2024, plus de 100.000 cas de morsures et de griffures ont été enregistrés dans tout le pays, et la rage a causé 33 décès. À cela, s’ajoutent des infections liées aux kystes hydatiques et à la leishmaniose, ce qui fait des animaux errants une menace sérieuse pour la santé publique et la sécurité des citoyens. Pour répondre à ces enjeux, plus de vingt centres d’accueil et d’élevage pour animaux errants sont en cours de développement à travers le Maroc.

Certains sites, notamment à Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir et Oujda, sont achevés à près de 90%, tandis que d’autres, à Kénitra et Sidi Slimane, en sont encore à 30%. Plusieurs autres projets ont déjà été approuvés ou sont en phase d’étude. À Salé, un centre régional a été inauguré comme exemple concret de cette politique. Il offre un refuge pour les animaux, tout en fournissant des soins vétérinaires spécialisés et en organisant des campagnes de stérilisation et de vaccination pour limiter la propagation des maladies.

Parallèlement, les autorités expérimentent de nouvelles initiatives, comme le complexe vétérinaire mobile mis en place à Kénitra. Ce dispositif innovant permet d’intervenir rapidement sur le terrain, en offrant des services de vaccination, de stérilisation et d’accueil temporaire pour chiens et chats errants. Le succès de cette expérience servira de modèle pour un déploiement national à terme.

Le Maroc opte ainsi pour une politique plus humaine, alliant protection animale et santé publique, et visant à réduire les risques liés aux animaux errants de manière durable et efficace. À travers cette approche, la lutte contre les chiens errants n’est plus seulement une question de sécurité, mais aussi un enjeu de bien-être et de responsabilité sociale à l’échelle du pays.

Par La Rédaction
Le 03/12/2025 à 18h22