«Nous allons réaliser prochainement cette vaste opération de stérilisation dans le cadre d’une convention signée en 2019 par le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé, l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, ndlr) et le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires du Maroc», a affirmé Badre Tnacheri Ouazzani, président de cet organe dans un entretien avec Le360.
Il a également indiqué que le Maroc voudrait s’inspirer de l’expérience de la Turquie, qui a vacciné puis stérilisé l’ensemble de ses chiens errants en marquant ces bêtes avec des étiquettes d’oreille. La stérilisation «met fin à la reproduction, car un chien tué par arme à feu ou par empoisonnement est vite remplacé par une nouvelle naissance de chiot(s)», a expliqué le président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires.
A la question de savoir pourquoi la convention quadripartite n’a toujours pas été appliquée trois ans après sa signature, Ouazzani a imputé ce retard à la pandémie de Covid-19. «Il y avait d’autres priorités entre temps», a-t-il répondu.
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Le vétérinaire s’est par ailleurs félicité de la mise en place à travers le Maroc d’un plan de construction de «dispensaires régionaux animaliers», appelant à cette occasion les diverses communes à «contribuer à leur réussite». «Le dispensaire régional de Rabat va être inauguré en janvier prochain, et les villes d’Oujda et d’Agadir vont suivre la même voie», a-t-il ajouté.
Le Conseil national de l’Ordre national des vétérinaires, qui a été institué par le Dahir portant loi n° 1-93-230 du 19 rebia II 1414 (6 octobre 1993), compte un total de 2.150 membres dont 1.500 issus du secteur privé. L’instance regroupe «tous les docteurs vétérinaires exerçant au Maroc, soit à titre privé, soit dans les services de l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics, soit en qualité d’enseignant dans les établissements d’enseignement supérieur de la médecine vétérinaire, soit dans les Forces armées royales, et auxquels ces personnes doivent obligatoirement demander leur inscription avant de pouvoir exercer».