«Il faut une stratégie gouvernementale pour généraliser la stérilisation et la vaccination des chiens afin de réduire les effectifs de ces animaux de rue», a soutenu Ahmed Tazi, président de l’Association marocaine de défense des animaux et de la nature (ADAN). «Tuer des chiens errants par arme à feu, par empoisonnement ou par tout autre moyen n’est pas une solution pour régler ce problème», a-t-il expliqué.
Pour Tazi, «stériliser et relâcher ces chiens est la meilleure solution». Soulignant que «le drame de Dakhla renvoie une mauvaise image du pays» (tout comme le fait de les tuer, NDLR), il a invité les pouvoirs publics, les municipalités, les conseils régionaux et les ONG à se mobiliser pour «réussir la campagne nationale de stérilisation pour gérer au mieux la population canine».
Se basant sur des statistiques, le président de l'ADAN a également indiqué que le nombre de personnes déclarées mortes chaque année au Maroc suite à des morsures de chiens s'élève à 30.
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Le leader associatif a, par ailleurs, souligné la précieuse collaboration des autorités régionales de Rabat grâce à laquelle un accord a été signé en 2021 pour la construction, sur un hectare, d’un dispensaire animalier régional. Cette convention a été conclue avec l'actuel wali et l’ex-secrétaire général du département des Eaux et forêts. La solution est à chercher de ce côté.
Ce dispensaire, dont la construction touche à sa fin, remplacera le refuge animalier de Yacoub El Mansour dont les locaux, devenus trop exigus, sont dépourvus d’équipements adéquats. La future structure aura pour mission d’accueillir et de soigner les chiens errants de la région de Rabat. Et d'éviter que des chiens ne soient abattus. C'est important, aussi. Et merci.