Circulation paralysée à Casablanca: la société civile presse les autorités d’agir

Travaux de réaménagement en cours, boulevard Zerktouni, à Casablanca. (A.Gadrouz/Le360)

Revue de presseUn collectif d’associations casablancaises interpelle les élus locaux à travers une lettre ouverte, réclamant des mesures urgentes pour désengorger les axes routiers de la métropole. Face à une circulation quotidienne paralysée, des projets abandonnés et une gouvernance jugée défaillante, les signataires appellent à une refonte globale de l’infrastructure urbaine et à un véritable dialogue avec la société civile. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 27/11/2025 à 19h02

Un collectif d’associations de la commune de Casablanca a adressé une lettre ouverte à plusieurs conseils élus, les exhortant à trouver des solutions urgentes au problème d’encombrement qui paralyse quotidiennement les artères de la métropole, notamment aux heures de pointe. Le tronçon du boulevard urbain rapide, censé assurer une circulation fluide, se transforme chaque jour en un immense parking à ciel ouvert, depuis l’entrée de Sidi Bernoussi jusqu’à la zone de Sidi Maârouf, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 28 novembre.

Les rues de la capitale économique connaissent des congestions répétées qui mettent les nerfs des usagers à rude épreuve, certains étant contraints d’attendre de longues minutes, parfois plus, au niveau de plusieurs ronds-points. Les associations rappellent que des projets de tunnels figuraient pourtant dans les programmes et plans des précédents mandats, avant d’être progressivement mis de côté au début de l’actuelle mandature. Parmi ces projets abandonnés, figure notamment la réalisation de passages souterrains sur l’avenue Zerktouni, considérée comme l’un des axes les plus saturés de la ville.

Dans leur lettre, les associations appellent à la mise en œuvre de plans d’urgence pour réhabiliter l’infrastructure routière, moderniser les moyens de transport, améliorer l’éclairage public et renforcer les équipements de proximité. Les signataires demandent également des réponses rapides à d’autres problématiques sectorielles, au-delà de la question du trafic, et insistent sur la nécessité d’améliorer la gouvernance locale. Ils plaident pour davantage de transparence dans la gestion des finances publiques, des marchés et des projets structurants, tout en renforçant les mécanismes de contrôle pour endiguer le désordre urbanistique, les constructions anarchiques et l’occupation illégale de l’espace public.

Le collectif associatif appelle par ailleurs les autorités locales à renouer avec la société civile et les habitants, à travers des mécanismes de participation citoyenne plus inclusifs et plus efficaces. Il réclame une véritable revalorisation de l’image de Casablanca, au-delà des simples opérations de nettoyage ou de réaménagement ponctuel, afin de redonner à la ville son esthétique et son attractivité.

La lettre ouverte a été adressée à la maire de Casablanca, aux représentants des collectivités territoriales, aux présidents d’arrondissements et aux parlementaires de la capitale économique, dans l’espoir de susciter une prise de conscience collective et une réaction rapide, face à une situation devenue critique pour des centaines de milliers de Casablancais.

Par La Rédaction
Le 27/11/2025 à 19h02