Des pics de température de plus en plus fréquents. Voici à quoi ressemble le début de cet été. Selon la Direction générale de la météorologie (DGM), les fameux vents chauds du Chergui sont les principaux coupables de ces épisodes caniculaires à répétition. Autrefois modérés, ces vents provenant du Sud semblent maintenant souffler un air de plus en plus brûlant sur le nord et le centre du pays.
Mais ce n’est pas seulement une affaire de vents: le réchauffement climatique joue aussi son rôle dans l’affolement du thermomètre. «Ce réchauffement global à l’échelle de la planète induit des températures plus élevées et des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes. Le Maroc appartient à la région méditerranéenne, reconnue comme un hotspot des changements climatiques, ce qui signifie qu’elle est particulièrement vulnérable aux variations climatiques», fait savoir la DGM. Résultat: quand la planète chauffe, le Maroc en ressent doublement la pression.
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L’urbanisation rapide contribue également à amplifier les températures. Les villes marocaines, avec leur concentration croissante en bâtiments et en infrastructures, deviennent des îlots urbains de chaleur où les températures peuvent être significativement plus élevées que dans les zones rurales voisines. Ce phénomène est exacerbé par la dépression thermique saharienne, qui dirige des masses d’air chaud vers le nord, amplifiant l’effet du Chergui, précise-t-on.
Comment donc atténuer l’impact de ces vagues de chaleur? À l’échelle globale, réduire les émissions de gaz à effet de serre est un impératif. Cela inclut l’amélioration de l’efficacité énergétique et la transition vers des énergies renouvelables, mais aussi des initiatives d’accompagnement comme la reforestation et la protection des forêts, essentielles pour l’absorption des gaz à effet de serre et la fourniture de zones ombragées naturelles. Sur le plan local, un développement urbain plus durable, qui intègre des espaces verts et utilise des matériaux réfléchissants pour les constructions, peut aider à modérer les températures extrêmes dans les zones urbaines, préconise la DGM.