L’enquête judiciaire ordonnée par le procureur général du roi près de la cour d’appel de Kenitra sur les causes de la propagation des foyers de contamination dans la région de Lalla Maimouna suit son cours. La brigade nationale des investigations judiciaires relevant de la gendarmerie royale a, jusqu’à mercredi dernier, entendu 69 personnes, dont des cadres locaux de plusieurs ministères ainsi que des responsables de trois usines de conditionnement de fraise. Les enquêteurs ont, par ailleurs, auditionné, en tant que témoins, plusieurs ouvrières et ouvriers.
Des sources autorisées ont indiqué que les éléments de cette brigade ont installé des tentes aux alentours du centre de la gendarmerie de Lalla Maimouna. Ils y ont déjà auditionné des caïds, leurs auxiliaires et des responsables dans plusieurs secteurs à Souk El Arbaa du Gharb et à Kenitra ainsi que plusieurs responsables des unités industrielles incriminées. Selon les mêmes sources, les enquêteurs attendent la sortie de certains responsables et employés de l’hôpital de campagne de Sidi Yahia El Gharb pour les interroger sur les tenants et les aboutissants de cette catastrophe sanitaire.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 10 juillet, que le fait que les responsables locaux et les employés soient auditionnés ne signifient pas qu’ils sont considérés comme des accusés. La brigade judiciaire va, d’ailleurs, soumettre les conclusions de ses investigations préliminaires au procureur général du roi près de la cour d’appel de Kenitra. Lequel établira, le cas échéant, les actes d’accusation avant de transmettre les dossiers au juge d’instruction qui, après une enquête approfondie, confirmera ou infirmera la responsabilité des uns et des autres dans le non-respect des mesures de confinement.
Selon les mêmes sources, les personnes contaminées ont commencé à quitter l’hôpital de campagne. Les autorités sanitaires ont constaté que le nombre de nouveaux cas contact a baissé dans la région, avec quelques cas isolés à Sidi Slimane et Sidi Kacem.
