Comment le Maroc récupère ses «cerveaux» expatriés

Le phénomène de retour des cerveaux s'accentue.

Revue de presseQu’ils évoluent en France, en Belgique ou ailleurs en Europe, les Marocains ou binationaux d’origine marocaine optent de plus en plus pour un retour au pays. Un phénomène derrière lequel se cachent bien des attraits du Royaume. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 05/09/2024 à 21h11

Il y a encore peu de temps, la tendance était au départ pour les talents marocains. Ingénieurs, médecins et bien d’autres profils préféraient s’expatrier à la recherche de meilleures conditions de travail et de vie.

La donne est en train de changer, à croire de nombreux rapports internationaux sur un phénomène inversé: le retour des compétences marocaines, nées ou évoluant en Europe, vers le Royaume. Un constat repris par le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 6 septembre.

Reprenant notamment un dossier publié par le quotidien La Libre Belgique, le quotidien revient sur un phénomène encore minoritaire, «mais dont tout le monde parle désormais autour de la table familiale». Des jeunes Marocains, souvent diplômés, préfèrent construire leur vie professionnelle à Casablanca, Marrakech ou Rabat plutôt qu’à Bruxelles ou ailleurs.

Mieux, le retour d’une partie de la diaspora marocaine s’inscrit désormais dans «une dynamique plus large qui voit des Français, des Espagnols, des Italiens ou des Rwandais, jeunes professionnels, étudiants et digital nomads de toutes origines, rejoindre pour des raisons diverses, l’Eldorado marocain», lit-on.

Pour ses citoyens, mais pas que, le Maroc a désormais plus d’une carte à jouer, explique le quotidien. En prime, un vaste chantier économique et de développement qui offre de nombreuses opportunités, rarement égalées dans une Europe saturée. Les réformes menées et la croissance tirée par le secteur privé y participent grandement.

Citant un rapport de la Banque mondiale, le journal note que le Maroc a également développé «une politique d’accompagnement des compétences et des talents venus de l’étranger». Également cité, Jérémy Mandin, chercheur à l’université de Liège, parle lui de l’envie de rejoindre des régions dynamiques, des villes mondialisées et globales qui offrent de nombreuses opportunités. «C’est le cas de Dubaï, Montréal et, de plus en plus, du Maroc», lit-on encore.

Les motivations affectives, religieuses, culturelles et professionnelles font le reste. Et «plus le Maroc se développera, plus ce phénomène de retour prendra de l’ampleur».

Par Walid Ayadi
Le 05/09/2024 à 21h11